Les Délires de Ferdie l'Oursonne

Le grand départ

 

Aujourd'hui, c'est le grand jour, enfin.

Dans deux heures, bye bye Paris ! 

Je pars pour une pleine semaine de soleil, de paysages magnifiques, de bateau… Je n’aurai qu’un mot : YOUPIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!

 

Tiens ? il pleut... Allez, Paris, ne pleure pas, je reviens dans une semaine, c’est pas si long…

 

 

Boire un petit coup c’est agréable

 

Et voilà ! On s’en doutait, maintenant c’est confirmé : l’Ours est un animal à tendance alcoolique.

 

Un ours s'évanouit dans un camping après avoir bu 36 bières - jeudi 19 août 2004

SEATTLE (Reuters) - Un ours noir a été retrouvé évanoui dans un camping de l'Etat de Washington après avoir bu trois douzaines de canettes de bière locale, a annoncé une employée du lieu. (…)

L'ours, qui a environ deux ans, a forcé les glacières de campeurs et a utilisé ses griffes et ses dents pour ouvrir les canettes qu'il a ensuite éclusées.

L'animal s'est avéré un amateur éclairé de bière. Il a essayé une bière courante, la Busch, pour ensuite se tourner vers la Rainier, une variété locale à laquelle il est finalement resté fidèle dans sa beuverie. (…)

 

Pôv ‘ti nours, il avait soif ! Faut dire qu’il fait chaud, ces jours-ci, à Seattle…

 

Cette aventure met en valeur un autre trait de caractère de l’Ours : visiblement, il ne sait pas s’arrêter… Trois douzaines de canettes, sachant qu’une canette made in US fait 12 onces (0,42 litre environ), ça doit bien faire dans les 15 litres ! Nom d’un ours en peluche, tu m’étonnes qu’il soit tombé, le bestiau…

 

Au fait, vous pouvez m’expliquer un truc ? Pourquoi les bières en question ont des noms de chefs d’Etat ? G.W. Bus(c)h, Rainier de Monaco, au cas où ça vous aurait échappé. Notez bien que l’Ours a fait preuve d’un solide sens politique en préférant le prince administrant d’une main de maître un petit rocher bourré de thunes et de soleil au dirigeant plutôt ballot d’une des super puissances mondiales…

 

Plus que 3 jours

 

C’est l’enfer ! Plus que trois jours avant le grand départ. Je vais jamais m’en sortir !

 

Déjà, j’ai une mission (professionnelle) à finir : je leur dois encore une dizaine d’heures. Et je dois bien avouer que bizarrement, j’ai énormément de mal à me concentrer sur ce job… Etonnant, non ? De l’inconvénient de bosser de chez soi : quand on n’est pas motivé, on se trouve toujours quinze milliards d’autres trucs à faire. Genre nettoyer le frigo à fond, classer tous les livres de la bibliothèque par ordre de taille, ranger les photos de vacances de ces 10 dernières années dans les albums achetés à l’époque mais toujours restés vides depuis… En bref, des urgences code rouge absolues !

 

Quoi d’autre sur la checklist ? Préparer mon sac, sélectionner les bouquins et musiques à emmener… Au passage, un remerciement ému à la technologie moderne, avec ses lecteurs mp3 : plus besoin de se trimballer 20 CDs qui prennent de la place (et pèsent lourd) dans le sac !

 

Aussi penser aux piles pour l’appareil photo, au chargeur pour le téléphone portable… Hé oui, la technologie moderne n’a pas que des avantages : fichu mobile qui refuse de se rallumer après même pas 3 jours de vadrouille… Va vraiment falloir que j’en change, mais bon, on verra ça au retour.

 

Ne pas oublier non plus de faire tous les magasins de la région pour trouver le dernier tube de crème solaire indice 158 minimum, sous peine de se retrouver avec des brûlures au 2^ème degré. Rigolez pas, ça m’est déjà arrivé ! Sachant que tous les magasins susmentionnés ont déjà vidé leurs rayons estivaux pour y exposer doudounes et autres cahiers de texte… Pffff ! Mais pourquoi les commerçants ne pensent-ils jamais qu’aux scolaires ! Il y a pourtant beaucoup de gens qui partent hors saison, avec les RTT, non ? En plus, on est en août que je sache ! L’été n’est pas encore fini…

 

Autre mission délicate pour ces prochains jours : tâcher de ranger un peu, sans trop grogner si possible, cet appart qui ressemble de plus en plus à un lendemain de bataille Napoléonienne… On ne sait jamais : en cas de crash de l'avion, que les personnes qui pénétreront dans l'appart n'aient pas à dire du mal d'une morte ! Il s'agit là d'un précepte de vie absolument crucial : si tes sous-vêtements sont nickel et que ton appart est rangé, tu peux avoir un accident en toute tranquillité. Merci M'man pour l'éducation que tu m'as donnée et qui me permet aujourd'hui d'affronter tous les imprévus avec le sourire et sans déranger mon brushing.

 

Et la mission périlleuse de la semaine : enfourner dans la voiture un félin furieux pour le conduire chez mes parents. Ce qui signifie : ressortir le panier de transport de façon non ostentatoire, pour ne pas alerter l'animal. Trouver un moyen d'éviter les griffes sans assommer le fauve, récalcitrant à l'idée d'être enfermé dans une prison de plastique. Prévoir les boules Quiès pour ne pas entendre les miaulements de rage pendant le trajet. Ben voui, la bestiole à poils qui accepte de m’héberger dans sa demeure n’arrive pas à comprendre pourquoi diable il lui faudrait vider les lieux sous prétexte que je pars en escapade. Pourtant, pour une fois que lui aussi il peut partir en vacances… Et un séjour dans la maison perdue au fond des bois de P’pa et M’man Ours, à courser les oiseaux, les souris et les écureuils, devrait lui faire le plus grand bien… Au passage, rappeler à ma mère que non, elle ne pourra pas le garder après mon retour. M’man, ‘spèce de kidnappeuse de matou ! Si tu veux un chat, tu t’en prends un et tu touches pas au mien, nan mais des fois !

 

Bon, c’est vrai, tout ça c’est que du bonheur puisque que c’est pour partir en vacances. Dans un endroit que je ne connais pas et qui a l’air magnifique. Mes premières vraies vacances depuis au moins… super longtemps. En deux mots : pied absolu. Mais je déteste les phases de préparatif ! Moi, mon truc, c’est de sauter dans ma voiture et de dégager comme ça, à l’instinct. Alors quand c’est préparé à l’avance comme ça, ça me saoule vite… Je me console en me disant qu’une fois là-bas, ça sera des vacances de rêves… Ouaip, vivement lundi, qu’on y soit !

 

La télé rend intelligent (bis) ah ben en fait, non

 

De temps en temps, la télé peut être un véritable outil de culture et de connaissance.

 

Enfin, ça c'est que je pensais il y a quelques jours.

Parce qu'en fait, ça ne marche pas tout le temps !

 

Il y a aussi des moments où la télé peut nous donner des idées qui paraissent bonnes sur le moment, mais on ferait mieux de réfléchir à deux fois… Illustration :

 

Une série policière iranienne inspire des kidnappeurs amateurs - lundi 16 août 2004

(AFP) La police de Téhéran a été confrontée au cours des deux dernières semaines à une série d'enlèvements d'enfants inspirés par une nouvelle série télévisée, a rapporté un enquêteur cité lundi par la presse.

"Nous avons eu au cours de la dernière quinzaine trois kidnappings identiques, tous perpétrés par des amateurs copiant le feuilleton +Fièvre froide+ et exigeant même la même rançon d'un milliard de rials que dans la série", a expliqué l'inspecteur Rezaii aux journaux.

Dans "Fièvre froide", un homme d'affaires ruiné enlève son propre enfant pour apurer ses dettes avec la rançon payée par le grand-père fortuné. (…)

"De tels faits devraient alarmer les producteurs" de télévision, a souligné l'inspecteur Rezaii.

 

Bienvenue dans le monde moderne ! Où les gens croient que ce qui passe à la télé correspond fatalement à la vraie vie.

 

Comme quoi, quelle que soit la culture, il y aura toujours des naïfs - pour ne pas dire autre chose - pour imiter toutes les bêtises qu’ils auront vu sur petit écran. Ou pour croire que les flics ne regardent pas les séries TV…

 

A la chasse aux étoiles filantes

 

Vous savez quoi ? Je n’ai encore jamais vu d’étoile filante.

Sauf au cinéma bien sûr. Notamment dans les films de Spielberg : je passe plus de temps à chercher l’étoile filante censée être sa signature qu’à vraiment regarder le film.

Mais c’est pas pareil.

A la télé, ou au ciné, je n’arrive pas à me persuader que j’assiste en vrai au phénomène. C’est comme avec un jeu vidéo : malgré le réalisme des images, il y a toujours une infime partie du cerveau qui sait que ce n’est pas la réalité. Frustrant.

Donc, parmi les multiples choses inscrites sur ma liste de trucs à faire dans ma vie, il y a ça : assister au passage d'une étoile filante.

 

Alors bien sûr, je n'ai pas pu résister quand, aujourd’hui, j’ai lu ça :

 

Les Perséides reines de la nuit des Etoiles 2004 - mercredi 11 août 2004

PARIS (AP) - (…) Pour cette 14e édition 2004 de la nuit des Etoiles, les passionnés d'astronomie pourront assister dès mercredi soir aux alentours de 23h à un phénomène rare, une "tempête céleste" de quelque cent à deux cents étoiles filantes par heure. Pendant quinze minutes, cette averse pourrait être deux fois plus intense, selon les calculs du spécialiste finlandais des météores Esko Lyytinen. (…)

Pour jouir du meilleur spectacle, il faut choisir un endroit dégagé, à l'écart des fortes lumières des zones urbaines. Autour de minuit, il faut regarder de préférence vers l'horizon nord-est, mais pas exclusivement: on devrait pouvoir voir des étoiles filantes sur presque toute la voûte céleste, selon les conseils de l'Association française d'astronomie (AFA).

Entre jeudi et samedi soir, quelque 300 lieux seront ouverts au public avec des sites d'observation mis en place par les organisateurs, l'AFA et Planète sciences, et leurs partenaires associatifs nationaux et locaux. (…)

 

Un phénomène rare, hein ? Ok, on y va ! Alors à 23 heures précises, j’étais sur mon balcon, appareil photo en main, à l’affût de toutes ces étoiles filantes qui ne manqueraient pas de traverser mon champ visuel. 

 

Et j’ai scruté l’horizon, telle sœur Anne dans son donjon. Et dès que je voyais une filée de lumière, clic ! l'instant était immortalisé. Et c'est vrai que le spectacle était magnifique !  

Pourtant... Maintenant que je regarde cette photo, je ne suis plus bien sûre que ce que j’ai vu soit vraiment des étoiles filantes... Mais quelque part, ça y ressemble un peu, non ?

Pour voir l'image en plus grand, cliquez là

 

Bon, d'accord, c'est vrai : ce soir, je n’ai pas vu de météores venus de l’espace. Mais selon la dépêche de l'AP, le phénomène devrait durer pendant les trois prochaines nuits… Alors, l'homme de la Pampa, parfois rude, reste toujours courtois. Ah non, c’est pas celle-là… L’oursonne, bien que bredouille, ne se décourage pas : dès demain, je retourne à la chasse ! Sus aux étoiles qui filent ! 

 

Dépressive Albion et poissons sous Prozac

 

On a tous en tête des clichés sur les habitants des autres pays. Les Allemands sont disciplinés, les Suisses méticuleux, les Espagnols fiers, les Italiens dragueurs, les Français râleurs…

 

Dans la série, les Anglais sont censés être très drôles. Et c’est vrai qu’on est mort de rire quand on regarde Ab Fab, Black Adder, les Monthy Pythons et autres Benny Hill (euh…non… pas Benny Hill).

Mais ces Anglais-là seraient-ils en fait une exception ? Parce que quand on lit la dépêche suivante, nos voisins d’Outre-Manche ont l’air plutôt tristoune :

 

Faites le thé, pas l'amour, disent les Britanniques - lundi 9 août 2004, 11h32

LONDRES (AFP) - La première pensée qui vienne à l'esprit du Britannique moyen au réveil le matin n'est pas de faire l'amour, mais de se préparer une bonne tasse de thé.

Selon un sondage rendu public dimanche et réalisé pour la chaîne de télévision Food channel, 52% des femmes n'ont qu'une idée en tête au réveil faire bouillir de l'eau pour boire une infusion alors qu'un pour cent d'entre elles seulement préférerait faire l'amour.

Chez les hommes, la tendance est quasiment identique, 42% d'entre eux ont leur tasse de thé à l'esprit au réveil, et 5% pensent plus volontiers à l'amour.

Par ailleurs, 17% des hommes et 9% des femmes pensent au travail en ouvrant les yeux le matin, et respectivement 11% et 14% aimeraient faire la grasse matinée. (…)

 

Pas folichon, le réveil en Albion…

 

N’interprétez pas mal mes paroles : j’adore le thé, j’en bois régulièrement au petit déjeuner, voire dans la journée. Mais honnêtement… c’est pas franchement ma première pensée du matin ! Et vous ?

 

Dix minutes après cette dépêche, l’AFP en diffuse une deuxième :

 

Du prozac dans l'eau de consommation domestique en Grande-Bretagne - lundi 9 août 2004, 11h43

LONDRES (AFP) - La consommation de prozac est tellement élevée en Grande-Bretagne que l'on en trouve à présent dans l'eau de consommation domestique, a révélé l'Agence britannique de l'environnement citée par The Observer dimanche.

La "pilule du bonheur" est présente en quantité croissante dans les rivières et l'eau de consommation domestique, indique l'Agence, à tel point que des réunions ont eu lieu avec des responsables de l'industrie pharmaceutique afin d'étudier les éventuelles répercussions que cela peut avoir sur les consommateurs et l'environnement, précise le journal.

Rejeté dans les urines des Britanniques qui en consomment, ce médicament passe d'abord dans le réseau des eaux usées puis c'est après son passage dans les usines de traitement des eaux qu'il termine sa route, en quantité infinitésimale, dans les rivières ou le réseau d'eau potable, estiment les experts.

(…)

La prescription trop fréquente de la molécule par les médecins généralistes serait à l'origine du phénomène, avec 24 millions d'ordonnances prescrites en 2001 contre neuf millions il y a dix ans, souligne le journal.

 

Ben voilà, c’est confirmé ! Les Anglais sont vraiment déprimés ! Quand je pense que les Français ont la réputation d’être les plus gros consommateurs de psychotropes au monde… Faudrait peut-être qu’on songe à faire analyser l’eau du robinet chez nous, on pourrait avoir des surprises… Allez, c’est décidé ! J’arrête de boire de l’eau (d’toutes façons, l’eau ça fait rouiller, alors…).

 

Bon ! Comme il faut toujours positiver dans la vie, on va pas rester sur cette réflexion un peu pessimiste. Euh…. Qu’est-ce qu’on pourrait dire pour trouver le bon côté de la chose ? Ah ça y est, j’ai trouvé ! Un super moyen de combler quelque peu le trou de la Sécu : au lieu de prescrire des anti-dépresseurs, les médecins devraient conseiller un séjour en Angleterre. Double effet Kiss Cool : enfin les Français auraient une chose d’améliorer leur maîtrise de la langue de Shakespeare, et en plus ils pourraient soigner leur état dépressif ! A condition de boire de l’eau du robinet, bien sûr…

 

Mais au fait ? La dépêche parle aussi des rivières ! Ca veut dire que les quelques poissons qui ont réussi à survivre à la pollution se shootent au Prozac eux aussi ? La question m’a taraudée alors hop ! une p’tite recherche sur le Net. Et vous savez quoi ? Les poissons des rivières profitent bien de nos médicaments de confort :

 

Des traces de composés actifs de Prozac et de Zoloft ont été repérées dans le foie, les muscles et le cerveau des poissons. Ces résidus médicamenteux se retrouvent dans la chaîne alimentaire après être passés par les toilettes, les égouts et les rivières. Selon les toxicologues qui ont mené l'étude, les antidépresseurs auraient un effet psychotrope sur les poissons comme sur les humains. Il les "relaxerait".

 

Plus inquiétant :

 

Une enquête menée par la Commission européenne dans sept pays, dont la France, vient de montrer la présence de 36 types de substances médicamenteuses dans l'eau des rivières, parmi lesquels on trouve, outre des antidépresseurs, des contraceptifs, des antibiotiques et des antiépileptiques.

Une autre étude (…) a mis en évidence le développement de caractéristiques femelles chez des poissons mâles sous l'influence des œstrogènes qui passent dans l'eau des rivières. Ces œstrogènes proviennent essentiellement des contraceptifs et des traitements hormonaux de substitution. Le chercheur met en garde contre les répercussions, à long terme, sur la reproduction des poissons. (..)

 

Mouais... d'ici à ce qu'on voit apparaître des poissons hermaphrodites, y a pas loin ! Moi, tout ça, ça me déprime...Vous auriez pas un p'tit cachet ?

 

Avant-goût de vacances

 

Pour tous ceux qui, comme moi, ne sont pas encore partis en vacances, voici un avant-goût à la saveur toute méditerranéenne.

 

Les meilleurs briseurs de pastèques à coups de tête se mesurent à Leganès - samedi 7 août 2004

MADRID (AFP) - Les fêtes patronales de Leganès, dans la banlieue sud de Madrid, accueillent cette année entre autres concours loufoques celui des briseurs de pastèques à coups de tête ou encore celui du meilleur simulateur (trice) d'orgasme.

Ces fêtes, destinées en principe à célébrer la patrone de Leganès, la Vierge de Butarque, donnent traditionnellement lieu à des compétitions inventives, comme le désormais classique concours d'éclatement de préservatifs par le nez, qui perdure dans l'édition 2004.

Une centaine d'autres se tiendront jusqu'au 18 août, certains réservés aux adultes et organisés exclusivement de nuit, comme celui consistant à simuler l'orgasme le plus crédible ou encore à briser un maximum de pastèques à coups de tête en une minute. (…)

 

Les Espagnols ont plein de fêtes pittoresques comme celles-ci… Celle qui m’a le plus marquée a lieu tous les ans, le dernier mercredi du mois, dans la région de Valence (Comunitat Valenciana, pour les connaisseurs). Elle s’appelle la Tomatina. Le principe en est très simple : bataille générale à coup de tomates ! Les protagonistes se lancent des tonnes de tomates - tonnes au sens propre du terme (enfin... propre… oui bon, jeu de mots naze, ok je sors) : en 1999, selon les chiffres les plus récents que j’ai trouvé, ils se sont lancé comme ça plus de 125.000 kilos de tomates ! Bien entendu, les rues de la ville ne sont plus qu’une infâme boue rouge dans laquelle les participants se vautrent avec bonheur.

 

Je vous laisse imaginer la taille de la serpillière pour tout nettoyer…

 

Croyez-le ou pas : cette fiesta si sympathique a obtenu en août 2002 le label de Fête d’intérêt touristique international. Et bien sûr, tout ceci passe à la télé, dans les infos du soir…

Y a pas à dire, on sait s’amuser en Espagne !

 

Au delà de l'aspect ludique, exotique et vacancier, la Tomatina a également le mérite de venir révolutionner des acquis sociologiques de base. Ben si : Madame vot'mère vous a jamais dit, à vous, qu'il fallait pas jouer avec la nourriture ?

 

Recherche d’emploi - un boulot idéal

 

Ca y est, j’ai enfin trouvé le boulot de mes rêves !

 

Scientifiques cherchent volontaires femmes pour rester deux mois allongées - 4 août 2004

AFP - Les scientifiques de l'Institut français de médecine et de physiologie spatiale (Medes), installé à Toulouse, ont indiqué mercredi être à la recherche de 24 volontaires femmes qui, dans le cadre d'une expérimentation sur les effets de l'apesanteur, devront rester allongées pendant deux mois.

Les sujets devront avoir entre 25 et 40 ans, ne pas fumer et venir de l'Union européenne ou de la Suisse. Les citoyens américains résidant dans ces pays peuvent aussi postuler.

Des expériences similaires ont déjà été conduites par le Medes, mais "principalement avec des hommes", et "les conséquences des séjours en apesanteur sur l'organisme féminin sont encore mal connues", a indiqué dans un communiqué le Centre national d'études spatiales (Cnes), à l'origine de cette étude menée avec l'Agence spatiale européenne (Esa) et ses homologues américaine et canadienne.

Les candidates seront soumises pendant les 60 jours à une batterie de tests pour recueillir des informations visant à améliorer la préparation des vols spatiaux de longue durée.

"L'étude permettra aussi de mieux connaître les conséquences d'une immobilisation prolongée chez les patients hospitalisés", a ajouté le CNES.

Les personnes intéressées peuvent appeler le 33.825.82.54.84 (appels internationaux) ou depuis la France le 0.825.82.54.84 ou consulter le site www.medes.fr.

 

Moi qui rêve depuis toujours de travailler pour l’industrie spatiale…

 

Et deux mois à rester allongée, pour une ourse habituée à hiberner tous les hivers, c'est rien du tout... à peine une petite sieste !

 

Alors docteur ? Où est-ce qu'on signe ?

 

NB : les mauvaises langues pourraient éventuellement penser que ce qui m'attire dans ce job, c'est la perspective de rester couchée. Et d'être payée pour ça. Absolument pas ! Que nenni. Mon seul moteur, en l'occurence, c'est l'amour de la science. Et de la conquête spatiale. Vous en douteriez donc ? Tsss...

 

La télé rend intelligent... parfois

 

De temps en temps, la télé peut être un véritable outil de culture et de connaissance. Ce qui est dommage, c’est que la plupart des émissions de ce genre restent confidentielles. Spontanément, on pourra citer "L'Odyssée de l'Espèce",  sur France 5, ou encore "Le Temps des Pharaons", sur Canal plus. Et c’est tout... Du moins, je n'arrive pas à me souvenir d'autre chose (et vous ?).

 

Mais cet été, nous avons une alternative plutôt sympa aux sempiternelles grand-messes du 20 heures ou au pitoyable sitcom de Meuh-6 (bon ok, c’est vrai, j’adore "Une nounou d’enfer", mais on a déjà vu cette série au moins des milliards de fois…).

 

En effet, depuis quelques jours, Arte diffuse tous les soirs un feuilleton-documentaire : "Les Champions d'Olympie". L’idée de base : des athlètes âgés de 20 à 35 ans ont été sélectionnés pour participer à une expérience archéologique : une reconstitution des jeux d’Olympie. Pendant plusieurs jours, ils vont vivre et s’entraîner exactement comme le faisaient les athlètes grecs du IV^ème siècle avant Jésus-Christ. Penthlatoniens, coureurs et lutteurs du XXI^ème siècle vont s’affronter sur le stade mythique d’Olympie à la course (en armes, avec casque et bouclier), au lancer de javelot (avec propulseur), au lancer de disque, au saut en longueur (sans élan, mais avec haltères), à la lutte…

 

Au-delà de l’enjeu sportif - l’affrontement final entre des athlètes français, allemands, grecs, italiens, espagnols - cette aventure permet aux historiens spécialistes de l’Antiquité de comprendre comment les sportifs de haut niveau s’entraînaient il y a près de 2.500 ans. En utilisant les méthodes et les outils de l’époque, les athlètes participant à cette expérience redécouvrent les gestes les plus efficaces et permettent ainsi aux historiens de valider les théories échafaudées à partir des textes anciens et des objets d’art de l’époque.

 

C’est tout simplement passionnant : les réalisateurs nous font partager les réflexions des historiens, leurs conclusions devant les tests réalisés par les sportifs. Mais on suit également la vie de ces jeunes gens au quotidien : leur entraînement, les questions qu’ils se posent pour retrouver des gestes perdus depuis des millénaires, leurs progrès, leurs jeux, leurs repas, pris à l’antique (à demi-couchés), leurs gestes de tous les jours... Comment se brossait-on les dents à l’époque, bien avant l’invention de la brosse à dents et du dentifrice ? (en utilisant des racines de sauge). Comment faire de la muscu avant l’invention des appareils de musculation ? (en utilisant des grosses pierres, ou tout simplement en travaillant à deux). Une reconstitution très soignée, poussée à l’extrême.

 

Allez, j’avoue. En plus de l’intérêt scientifique et historique, c’est pas si souvent qu’on peut contempler de jeunes hommes - très harmonieusement musclés en plus ! - à moitié nus ! Hé oui, au IV^ème siècle avant JC, les athlètes ne portaient qu’une sorte de string… Désolée, Mesdames et Mesdemoiselles, j'ai pas trouvé de photo, zavez plus qu'à regarder l'émission.

 

Dommage que la diffusion de ce documentaire s’achève dans deux jours…

 

Les décors sont de Roger Hart

 

La plupart des trentenaires et au-delà sont capables de terminer cette phrase cultissime : les décors sont de Roger Hart… les costumes de Donald Carldwell.

Malheureusement, on ne pourra plus jamais l’entendre en dehors des archives de l'INA, cette phrase : Donald Carldwell nous a quittés hier.

 

Drôle de coïncidence quand même, parce que cette phrase, je l’ai moi-même prononcée ce week-end… Rien à voir avec un quelconque phénomène de prescience ou autre phénomène à la Mulder, pourtant. Explication.

 

Dimanche dernier, donc, STL et l’Oursonne avaient décidé de renouveler l’expérience du week-end précédent, mais en mieux. Pas de virée tzigane donc, mais une expédition décidée, planifiée et organisée vers un nouveau lieu privilégié, classé Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco, et qualité bien appréciable, situé à moins de 100 kilomètres de chez nous.

 

Provins… riante petite bourgade médiévale, célèbre pour ses spectacles à base de fauconnerie, tournois de chevalerie et autres reconstitutions historiques. Je dois avouer que nous n’avons vu aucun de ces spectacles (honte, honte, trois fois honte !) : nous avons privilégié la visite de la ville et de ses monuments : les remparts tout d’abord : 2 kilomètres seulement ont été conservés, mais sont maintenant restaurés et entretenus avec soin ; la Porte St Jean, avec ses salles de garde fortifiées et son passage souterrain ; la Tour César, splendide donjon symbole de la ville ; la Grange aux Dîmes et ses marchands et artisans (drapier, marchand de soieries et d’épices, tailleur de pierre, écrivain public, parcheminier, changeur - maintenant on dit "banquier" - et bien d’autres… tous en cire, évidemment)  …

 

Là, vous comprenez mieux pourquoi j’ai tout de suite pensé aux célèbres Hart et Cardwell ?

 

Conclusion : une super visite que je vous recommande. Moi, j’y retourne, en tout cas ! Il me reste encore à voir tous les spectacles, l’intérieur de la tour César (surnommée "Pâté aux Anglais" mouarf mouarf !), les souterrains et les "salles basses" (Provins en compte plus d’une centaine !).

 

Ah oui ! j'oubliais. On a fini notre visite par un arrêt sur la place du Chatel (une place toute mignonne avec des maisons à colombages), pour déguster une magnifique glace (hé oui, encore !), parfums mirabelle et crème brûlée… Miam slurp et repourléchage de babines ! Vraiment, il faut ab-so-lu-ment que j'y retourne...