Aujourd'hui, même s'il pleut dehors, on sort les lampions, les confettis, les cotillons et autres ballons de baudruche : hé oui, ce blog est en liesse. Si, si, si, je vous assure. Soit, c'est très intérieur. Mais quand même.
En effet, les Délires de Ferdie l'Oursonne viennent de taper leurs 760 jours. Champomy pour tout le monde !
760 jours : vu comme ça, ça n'a rien d'extraordinaire. Converti en unités de mesure plus parlantes, ça donne : 2 ans et 1 mois.
Oui, je sais : en général, un anniversaire ça se fête le jour J, pas 1 mois plus tard. Mais que voulez-vous, s'il s'agit de faire comme tout le monde, ce n'est plus très intéressant. Et puis, les anniversaires, moi, ça me déprime alors...
Petite parenthèse : Jarod, qui n'est pas la moitié d'un imbécile, et qui déteste les anniversaires encore plus que moi, a trouvé la solution. Il ne va pas fêter un anniversaire tombant, disons au hasard.... le 25 janvier, le 25 janvier mais à une date aléatoire fixée en fonction de l'humeur du moment. C'est ainsi que l'anniversaire du 25 janvier 2005 fut fêté le... 7 décembre suivant. Avantage : effet surprise maximum, émotion intense le 7 décembre, souvenir inoubliable. Inconvénient majeur : grosse frustration le 25 janvier 2005 ET le 25 janvier 2006, puisque on ne va pas fêter un anniversaire un mois seulement après avoir fêté le précédent... Rhazut, finalement, c'est ballot...
Donc aujourd'hui, ce blog fête ses 2 ans et 1 mois. C'est fou, quand même. En le créant, un jour d'ennui majeur, je n'imaginais pas que 2 ans plus tard, il serait toujours - plus ou moins (qui a dit "à peine" ?!!) - vivant...
Ce non-anniversaire serait le moment parfait pour faire un petit bilan, non ? Alors, entre le 1er mai 2004 et le 1er juin 2006, les choses ont-elles évolué ? Sur certains plans oui, dans une mesure incroyable ; sur d'autres... ben non. Récapitulationnons pour voir ; désolée, ça va sans doute être chiant, peut-être même pénible ; indéniablement ça risque d'être long...
Tant pis pour vous, vous l'aurez voulu : je me lance.
Déjà, ces 760 jours auront vu la publication de 148 notes. Quoi, "148 seulement !" ? Oui, bon, ok, ça ne fait qu'une seule note tous les 5 jours en moyenne, et c'est pas énorme par rapport à la production de certains. Pffff... ici, on privilégie la qualité, pas la quantité... Et toc.
Mais redevenons sérieux : ça vient ce bilan, oui ? Alors, les choses qui fâchent, tout d'abord. Niveau boulot : 1er mai 2004, j'étais au chômage depuis un an, et je faisais des pieds et des mains pour m'en sortir. Depuis 6 semaines, j'alternais les missions d'intérim et les CDD, tout en continuant d'envoyer des CV à droite à gauche histoire de. En vain. 2 mois plus tard, je décidais donc d'officialiser mon statut de mercenaire. Une mission de quelques semaines, 1 à 2 semaines de vacances, et on recommence. Très agréable, mais parfois très angoissant. Comment planifier sa vie, ses loisirs, ses relations sociales, son budget, quand on ne peut pas savoir si le lendemain on bosse ou pas ? M'en fous, j'ai toujours adoré improviser. Mais quand même. L'instabilité, au bout d'un moment, ça lasse. Au bout de 6 mois de ce régime limite douche écossaise, enfin : en janvier 2005, un CDI salvateur m'est proposé. La fin de la galère professionnelle ? Je le croyais... Grossière erreur...
Aujourd'hui, je suis de nouveau au chômage. Avec en plus (en moins ?), plus du tout envie de me décarcasser comme j'ai pu le faire depuis 2 ans. Hors de question de redevenir mercenaire on me l'a proposé pourtant. Je n'aspire plus qu'à la stabilité dont j'ai tant manqué. Avec toutefois, une exigence certaine : ne pas accepter n'importe quoi sous prétexte que le chômage c'est pas drôle. J'ai décidé de soigneusement qualifier mes candidatures ; ça prendra le temps que ça prendra, mais mon prochain poste sera pleinement épanouissant. Nan mais.
Niveau vie perso : mes envies de déménagement ont été repoussées aux calendes grecques... En 2004, je regardais le marché immobilier, rêvais devant les descriptifs et photos des appartements disponibles dans différents secteurs de la région. But ultime : sortir de mon quartier peu reluisant et revenir dans un environnement agréable. Condition sine qua none : trouver un CDI pour rassurer Monsieur mon Banquier... Juin 2006 : j'ai poubellisé tous les magazines immobiliers que j'avais pu archiver pour me donner des idées de secteurs à prospecter, j'ai effacé les photos de mon ordi, et... j'ai rangé ma chambre ! Idée de base : retrouver une atmosphère agréable dans mon appart, puisque que je peux pas changer ce qu'il y a dehors. Prochain objectif : ranger mon bureau... oula ! tâche herculéenne, voire titanesque... Quant à Monsieur mon Banquier, il a quitté l'agence, appelé à d'autres responsabilités ailleurs. Dommage, il était très sympa... et plutôt mignon. Mébon.
Niveau relations sociales : ces 2 ans ont vu la quasi-disparition de pas mal de gens, essentiellement rencontrés dans le cadre de ma vie professionnelle, d'ailleurs. Quelques rares personnes sont restées fidèles au poste merci Vé, Cityzen, Jarod. D'autres ont surgi et disparu tout aussi soudainement. D'autres encore font des apparitions fugitives mais néanmoins récurrentes : pas de nouvelles pendant des semaines, puis un mail ou un coup de fil permet de renouer le lien distendu, mais toujours présent. Enfin, certaines sont apparues et ont l'air de vouloir s'ancrer dans la durée - saluons notamment au passage le grand Pettittoutmimi, qui a bien mérité de la patrie ursinienne depuis quelques mois.
Niveau sentimental... la vie vous réserve parfois de drôles de surprises ! Je l'espérais sans trop y croire, mais apparemment, mon voeu aurait été exaucé. On ne va pas préciser davantage, désolée, un reste de superstition sans doute. En tout cas, affaire à suivre...(et non, Huggy, je ne sors pas avec PM !)
2006 aura également été l'occasion pour moi de changer de décennie. Si les quelques jours précédant mon anniversaire ont été plutôt durs à vivre de ce point de vue, je constate aujourd'hui que finalement, ça a plutôt du bon. En fait, à chaque changement de décennie, ma vie change du tout au tout. Nouveau boulot, nouvel appart, nouveaux amis, nouveau mec... Bien sûr ce n'est pas aussi précis que ça, ma vie ne bascule pas à chaque 25 janvier d'une année se terminant par le chiffre 6... Mais quand je revois ma vie telle qu'elle était en 1996, tout est différent : je vis ailleurs, je ne fais plus du tout le même travail, mes amis de l'époque ont tous disparu de ma vie - mon ami le plus ancien est entré dans ma vie en 1998 (hé non, Vé, je te compte pas, vu les circonstances de nos retrouvailles, tu es hors concours !), l'homme avec qui je vivais est mort prématurément et je sors aujourd'hui avec quelqu'un de complètement différent (physique, caractère, goûts...)... Incroyable ! La tendance s'est encore confirmée.
Bref, ces 760 jours auront été riches en événements, en émotions, en coups de théâtre. Quand je regarde le chemin parcouru, je ne peux m'empêcher de sourire... sourire en repensant aux sales coups du sort que j'ai réussi à surmonter, aux situations rocambolesques dans lesquelles je me suis souvent retrouvée, aux moments sympas et aux fous rires, à l'histoire qui vient de commencer et qui j'espère m'emmènera très loin... Sourire à la vie, quoi. En attendant de voir ce qu'elle va m'apporter dans les jours, les mois à venir... D'ici le 1125ème jour-versaire de ce blog ? Tiens, si on se donnait rendez-vous dans 10 ans... heu non... si on se faisait la surprise, plutôt ?