Parfois, je me dis que nous vivons dans un drôle de monde. Vraiment.
Déjà, quand on voit la place que le virtuel a pris dans nos vies, il 'est plutôt difficile de se souvenir de comment c'était avant. De ne pas se dire qu'il s'agissait d'un très vieux - et très mauvais - film de science-fiction, de type uchronie (si vous ne voyez vraiment pas ce que je veux dire... allez donc là deux secondes, et vous saurez tout, tout, tout, sur le... heu non : tout, tout, tout sur l'uchronie).
Non. Vraiment. C'est pas possible. Pas possible de croire qu'il y a 15 ans à peine, personne ou presque ne téléphonait dans la rue, dans le métro, n'importe où. Difficile de croire que lorsqu'on voulait avoir de la musique constamment avec soi, il fallait se déplacer avec des valises de cassettes. Sans parler de l'armada de packs de piles. Qu'il y a encore 10 ans, la meilleure façon de rester en contact avec ses amis, c'était de leur téléphoner - de chez soi, donc, et encore fallait-il qu'eux aussi soient chez eux - ou de leur écrire - sur une feuille de papier, mon dieu quelle horreur ! - ou de se déplacer.
Alors qu'aujourd'hui entre portables, mail, tchat et réseaux sociaux sur le web, tout est dématérialisé. Et quasi instantané.
Tiens ? Ferdie l'Oursonne nous ferait-elle un p'tit coup de Syndrome du "c'était mieux avant" ? Non. Même pas. Surtout pas, même. J'adore cette époque et toute la techno afférente. C'est quand même magique tous ces trucs, quand on y pense. Non ?
Encore que... parfois on peut avoir quelques surprises. Et lire des choses hallucinantes, à se demander ce qu'on a bien pu fumer récemment - et pourtant, on sait pertinemment qu'on ne fume pas !
Exemple : cette dépêche, trouvée pour vous cet après-midi :
Un ours en peluche banni de Facebook - 20 octobre 2008
Beaulieu, Angleterre - Un "Teddy Bear" a vu son profil supprimé du site communautaire Facebook. Les gestionnaires du site redoutaient qu'il devienne dangereux.
Un ours en peluche a vu son profil Facebook supprimé parce qu'il dérogeait aux règles établies par le site communautaire.
L'adhésion de Bartie Bristle (le nom de la peluche) a été annulée selon le motif qu'il pourrait être un faux ours
"Ils ont pensé que quelqu'un pourrait se cacher derrière Bartie et que cela pourrait être dangereux. Ils appellent cela l'antispécisme" a déclaré Amanda Middleditch, la créatrice de l'ourson. "C'était un petit jeu totalement innocent" ajoute-t-elle.
Bartie avait réussi à se faire 150 amis durant les 6 mois où il était présent sur le site.
Un ours en peluche, dangereux ? Et pourquoi pas ennemi public numéro 1, aussi ?
Remarque, s'ils sont méfiants comme ça, sur Facebook... en plus apparemment ils aiment pas les pseudo-ours... Oh non, mon dieu, os'cours ! Ils ont tué Kenny effacé Bartie ! A qui le tour maintenant ? Maman, j'ai peur !! Help, please help !!!