En attendant la suite de votre grande série de la rentrée : "Ben alors, Ferdie, ces vacances ?", j’aimerais vous faire part de la réaction de deux internautes suite au dernier épisode diffusé jeudi dernier.
Tout d’abord, Huggy les Bons Tuyaux me demande quelques précisions sur mes compagnons de voyage :
(
) en même temps, j'ai pas suivi, t'es partie avec qui, hein? Y'a des trucs hot ou bien...? Bon, ok, je me calme... Sinon, t'as vu le capitaine Stubing, Gopher, le docteur Bricker et Isaac?
Chère Huggy : non, je n’ai pas vu le Capitaine Stubbings, ni le Docteur Bricker, et encore moins Isaac Washington (je remarque avec étonnement que tu ne me demandes pas de nouvelles de Julie et de Gopher. Aurais-tu des infos que nous ignorons ?). Je te rappelle que le bateau sur lequel j’ai embarqué n’est pas le Pacific Princess, mais le MTS Jason., que nous étions en mer Adriatique et pas dans les Caraïbes, et que même si la croisière s’est bien amusée, nous n’avons pas l’intention de diffuser nos aventures sur le petit écran. Enfin
uniquement en comité très limité, et sur inscription préalable.
Par contre, tu as tout à fait raison : honte sur moi, je n’ai pas présenté la personne sans qui je ne serais rien, celle qui m’accompagne, me suit ou m’entraîne dans la majeure partie de mes aventures, fidèle comme une ombre, celle qui me pousse à être toujours plus (oui, mais plus quoi ?). Laissez-moi vous présenter, chers camarades, ma partenaire en délires : la douce STL !
Pour ceux qui m’ont posé la question off line : STL n’est autre que la fille de mon oncle bien-aimé, le gentil Godzilla, amoureux des pigeons, des caramels, et grand pourfendeur de lapins voleurs de choux et carottes. Elle est donc ma cousine, mais elle est aussi plus que ça, puisque depuis l’âge de 11 ans (hé oui ! ça nous rajeunit pas, ça, ma bonne dame), nous partageons la même passion pour les virées tziganes (pour le concept de virée tzigane, voir là). Ceux qui suivent ce blog depuis quelque temps ont déjà pu découvrir certaines de nos expéditions (les autres peuvent aller voir là, là, ou encore là).
Bien que nous soyons parentes, contrairement à ce que vous pourriez penser, STL n’est pas une oursonne. Elle serait plutôt du genre chat. Chat siamois pour être précis. Vous savez, ces chats très racés, dont la fourrure ressemble à une robe de soie
Très exigeants en matière de relations interpersonnelles, ces chats montrent généralement un caractère bien affirmé et n’hésitent pas à exprimer leur opinion haut et fort. Hé bien, STL, c’est exactement ça. Aussi à l’aise dans les salons, où elle assure dans les mondanités - un talent véritable en matière de relations publiques - qu’en pleine cambrousse où ressort sa nature baroudeuse. Un jour toute de douceur féline ; le lendemain les griffes aussi tranchantes que des rasoirs, mais toujours calme et maîtresse d’elle-même
effrayant !
Voilà, Huggy, qui devrait répondre à tes interrogations sur la personne qui partageait ma cabine. Tu conviendras aisément qu’il ne puisse pas se passer grand-chose de "hot", comme tu dis, entre elle et moi
Ben oui, une oursonne et un chat siamois, entre nous rien n’est possible !
Mais nous n’étions pas seules sur ce bateau qui peut accueillir, je vous le rappelle, autour de 250 passagers
Quant à la deuxième réaction, elle vient de STL justement, qui m’a adressé ce mail de protestation :
J’ai lu ton post sur nos vacances. Tu as oublié mon aventure avec le douanier français qui voulait croquer dans mon gâteau ... c'est pas juste ... moi aussi, je suis une rebelle.
Damned ! Mais comment ai-je donc pu oublier ce grand moment de mauvaise foi, de goujaterie et d’indignation ? Alors là, ma pougnette (oui, bon, j’en vois qui se marrent, là, on se calme de suite je vous prie ! Oui, j’appelle STL Pougnette, et alors, c’est ma cousine et mon blog, je fais c’que je veux avec mes ch’veux, non mais
. Grrrrrrr), je te présente toutes mes ponfuses. J’aurais absolument dû raconter cette histoire, surtout que dans la série "les douaniers nous aiment pas, ou bien ?", j’ai quand même un peu parlé de ma douanière croate
Réparons tout de suite cette malencontreuse erreur.
Je vous avais laissé entendre que notre transfert vers l’aéroport avait été plutôt épique, grâce à un chauffeur de taxi qui a voulu nous en mettre plein la vue avec son système de guidage GPS. Du coup, il nous a fait passer par un chemin probablement plus court en terme de kilométrage, mais au moins 10 fois plus long en terme de temps passé - merci les feux rouges ! Heureusement que nous avions prévu une marge conséquente
Ajoutez à cela plus d’une heure de queue à l’enregistrement
nous nous retrouvons enfin débarrassés de nos bagages et assurées de bien avoir une place dans l’avion. Mais surtout très énervées, affamées et donc - il faut bien l’avouer - absolument déchaînées ! Un mignon petit snack bar même pas bondé nous tendait les bras : nous nous y sommes ruées. Pendant que je dévorais à belles dents un sublime sandwich, STL se contentait d’un modeste muffin - à la myrtille tout de même ! Les quelques tables hautes du snack ne nous inspirant que très modérément, nous décidâmes (ben voui, un peu de bon français ne pourra pas nuire à cette narration, vous croyez pas ?) de passer tout de suite les contrôles pour nous installer le plus confortablement possible dans la salle d’embarquement.
Là, j’ai pas tout bien suivi. J’étais un peu en retrait, mon mini sac à dos dans une main, mon sandwich dans l’autre, ma carte d’embarquement entre les dents, à rechercher mon téléphone portable pour le déposer dans le petit panier que me tendait l’un des préposés à la machine à rayons X. STL, toujours élégante dans l’effort, passa donc devant moi, déposa sa banane de voyage sur le tapis de la X-Ray-Vision et, muffin à la main, franchit le portique.
A mon avis, c’est le muffin que l’agent de sécurité n’a pas aimé. Le pauvre homme - tout juste trentenaire, la chevelure encore avantageuse, mais plus pour très longtemps (gnark gnark gnark, sweet revenge, oui je sais, c’est bas, mébon, vous allez comprendre) - devait être affamé, on sait pas Quoi qu’il en soit, il se précipite vers STL, en brandissant l’espèce de lecteur qui leur permet de vérifier qu’on a bien abandonné tout revolver, opinel, couteau suisse, lime à ongle et autres objets métalliques dans le bac prévu à cette intention. Et face à une STL sidérée zet médusée, il déclare tout de go : "Faut que je fouille votre gâteau pour voir si vous zavez pas planqué une arme dedans !" (citation approximative bien sûr, c’est une reconstitution, n’est-ce pas, on a pas pensé à filmer la scène). STL lève un sourcil, et le gars insiste : "Oui, je dois impérativement mordre dans votre muffin pour vérifier, c’est pour votre sécurité, hein !"
Là, je dois avouer que, quand même, j’ai un peu tremblé pour la vie de ce malheureux, qui ne savait pas à qui il avait affaire
C’est vrai quoi, nos parents nous ont toujours appris qu’il fallait pas jouer avec la nourriture ! Et pour un muffin, à la myrtille qui plus est, nous sommes capables de nous battre bec et ongles jusqu'à la mort ! Je m’approche donc de STL, histoire de pouvoir la maîtriser si nécessaire - ben oui, pas envie de me retrouver en tôle deux minutes avant le départ !
Mais non, STL, sublime de self control, mais quand même toute de colère froide, toise le fonctionnaire mal nourri : "Si vous essayez seulement de toucher à mon gâteau, je vous atomise !". A bon entendeur, vos risques et périls, étou étou. Le gars, tout dépité, pince les lèvres et lui jette plein de mépris : "D’toutes façons, ça va vous faire grossir, alors
".
Alors là, je dois quand même saluer le grand dévouement et la totale abnégation des agents de sécurité de cet aéroport. Face à ce malotru, qui venait tout de go de traiter une passagère de "grosse" (mais quel affreux personnage !), une de ses collègues, n’écoutant que son courage, est arrivée à la rescousse. "Mais quoi ? qu’entends-je ? Espèce de goujat !". Le gars, dépité, a bien essayé de se défendre. Mais la gentille collègue lui a fait fermer sa boîte à camembert d’une remarque bien sentie : "Tes excuses à cette belle dame, tout de suite !".
C’est marrant, après ça, le gars a même pas essayé de fouiller mon sandwich Pourtant, on peut en mettre des choses, dans une demi-baguette !
Voilà, Pougnette (cf. plus haut), l'injustice est réparée, le monde entier sait maintenant que tu es bien une rebelle, une vraie... (Aïe ! Noooooooon ! Pas les griffes !)
C'est la fin de notre interlude, bon dimanche à tous, et rendez-vous très prochainement sur vos écrans pour la suite de cet été épique (et pique et colégram).
Drôle ce pays où on n'aime pas les muffins...
Rédigé par : huggylesbonstuyaux | 13 septembre 2004 à 08:57
Bon, chère Oursonne, ce post est rempli d'inexactitudes et d'approximations, que je vais me faire un plaisir non dissimulé de faire remarquer... gnarf gnarf gnarf...
1- Huggy les bons tuyaux a bien demandé des nouvelles de Gopher (voir la citation que tu as mise)
2- Si j'ai bien suivi, tu avais un sandwich dans une main, un billet dans la bouche et un mini sac à dos dans l'autre main : et là, je dis : "de qui se moque t on ? Ce n'est pas crédible... comment peux tu manger ton casse dalle dans ces conditions...? Hein ?
3- Si mes souvenirs sont exacts, STL n'a rien de grosse... alors le douanier, fallait lui péter la tête même si on sait pertinemment que ce n'était pas un imbécile...
Rédigé par : Cityzen | 13 septembre 2004 à 11:05
Bon, moi, je rebondis sur les mots limpides de Cityzen... Tu devais vraiment être fatiguer, parce que normalement, c'est la casse dale que tu dois manger pas le billet. Bon, je sors, je connais le chemin !
Rédigé par : xj, globe trotter | 13 septembre 2004 à 12:10
Ce douanier là, il a du trop écouté les rediff des sketches de ce sympathique Fernand Raynaud... Mais si, rappelez-vous " j'suis pas bête, j'suis douanier". Ou alors, c une nouvelles façons de draguer, mais là il faut qu'il revoit sa copie....
Rédigé par : Vé | 13 septembre 2004 à 13:42
oui mais bon, les pays de l'est, ils fonctionnent à l'inverse de chez nous... non?
Rédigé par : huggylesbonstuyaux | 13 septembre 2004 à 13:57
Peut-être, Huggy, mais là on était encore à Paris... c'était à Roissy !
Rédigé par : Ferdie | 13 septembre 2004 à 14:05