Ce matin, gros coup de ras le bol.
On est dimanche, il fait beau, tout baigne.
Depuis près de deux heures, un de mes voisins fait vrombir une ponceuse sur son parquet. Bonjour le réveil agréable.
Vous me direz que c’est ça, la vie en immeuble.
Rien à dire, le gars est respectueux du règlement intérieur de la résidence : le dimanche, on a le droit de faire du bruit, dans les limites du raisonnable bien sûr, entre 10 heures et midi.
On peut quand même pas empêcher les gens de bricoler pendant le week-end
Et tant pis si ça flingue la grasse matinée, au moins ça respecte les horaires du traditionnel déjeuner dominical et de la sieste qui le suit non moins traditionnellement.
Le fait est que je ne suis plus habituée à Paris. Une semaine de congé loin d’ici et hop ! je reprends mes habitudes d’oursonne élevée au grain, en plein air, en forêt. Généralement, après le retour, je redeviens citadine en quelques jours.. Mais cette fois-ci, bizarrement, c’est beaucoup plus difficile
Blues post-vacances, peut-être ?
Depuis mon retour, j’ai du mal à respirer : nez bouché, gorge qui gratte, tous les symptômes d’une allergie que pourtant je n’ai pas. La pollution sans doute.
Depuis mon retour, je dors mal : mes fenêtres donnent toutes sur une large artère très passante. Le bruit est infernal : les moteurs qui s’élancent sur cette superbe ligne droite, les freins qui gémissent (un feu pas bien visible juste en bas de l’immeuble), les klaxons qui hurlent
Depuis mon retour, j’ai du mal à me réacclimater à la foule : les voisins, visages fermés, vous ignorent superbement dans le hall ; les clients du centre commercial vous foncent dessus, tels des jouteurs en plein tournoi - au moins valeureux des deux la honte de devoir s’écarter de sa trajectoire pour éviter l’autre ; pareil sur les trottoirs, à croire que dans cette jungle urbaine, seuls les bulldozers survivent.
Depuis mon retour, j’ai assisté à des spectacles qui m’ont fait frémir
Des bandes de jeunes squattent toute la journée dans le sas d’entrée du centre commercial - d’habitude je passe sans plus m’inquiéter, tranquille, et jamais rien ne se passe, on n’est pas des sauvages non plus ; mais cette fois, je n’arrive plus à être indifférente
Hier, en plein milieu de l’après-midi, j’ai vu un énorme rat arpenter à petites foulées l’esplanade devant mon immeuble. Au milieu des humains, au milieu des enfants qui jouaient. C’est pas une question d’avoir peur des rats. Ce n’est pas la première fois que j’en vois, à la campagne comme en ville, j’aime bien les rongeurs et c’est vrai que c’est mignon un rat - j’ai dit un rat, pas une meute de rats. Mais dans mon souvenir, ils ne sortaient que la nuit et encore, en se cachant
Comment se fait-il qu’un rat, tranquille comme Baptiste, ose se montrer aussi ostensiblement et en plein jour ?
Cette nuit, vers 3 heures du matin, j’ai entendu des cris et des bruits très bizarres : des jeunes se bagarraient à grands coups de barres en métal. Les barres qui servent à installer les stands du marché dominical... Ils se tapaient dessus, ont jeté plusieurs barres au milieu de l’avenue, au milieu des voitures qui roulaient sans s’arrêter
C’est quoi, ces barbares ? Pourtant mon quartier est plutôt paisible d’habitude
Ca fait des années que j’ai emménagé dans ce quartier, tout à fait par hasard. Depuis, j’ai circulé à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit sans aucune arrière-pensée, sans jamais avoir peur, sans qu’il m’arrive jamais aucun ennui. Qu’est-ce qui fait que cette fois-ci, c’est différent ? Où est donc passée ma capacité à occulter l’agressivité latente de cet environnement ?
Ca fait des années que je vis ici et pourtant, jamais je n’ai réussi à m’y sentir chez moi. Mon appart est sympa, l’immeuble est nickel, j’ai toutes les commodités à moins de 200 mètres
Mais non. Chez moi, c’est la forêt où j’ai grandi, même si je n’y vais plus que de temps en temps.
Tiens, mon voisin a fini
ou bien c’est la pause déjeuner, va savoir.
En tout cas, face à l’agresseur, je vais prendre la fuite. Allez, zou ! On saute dans la voiture atomique, et on fonce à la campagne : back to the roots, back to the woods. Ma phytothérapie à moi. Demain, ça ira mieux...
Coucou! Cest sûr que revenir à Paris après avoir passé des vacances dans un endroit paisible, où le silence est maître c'est pas toujours évident même si ces vacances n'ont pas duré longtemps.
Un seul conseil: Ce qui était hier ne le sera pas forcément demain...donc il faut positiver!!
Bizoux
Rédigé par : Cindy | 05 septembre 2004 à 12:42
Euh, sans être donneur de leçons, tu m'aurais demandé, pour ton quartier, je te l'aurais dit... ;-)
Sinon, tu sais que près de St Germain, tu as de forêts ? Non, c'était juste pour dire...
Rédigé par : Cityzen | 06 septembre 2004 à 09:44
Savoure, quand on est au plus bas, on ne peut que remonter... Enfin, moi, je te conseillerai de démenager, je sias pas, à Tahiti, par exemple... Il font des logement trés bien la bas... Et on a plus les emmerde de Paris (D'accord, on a celles de Tahiti, mais quand tu les supportes plus tu reviens à Paris !).
Ou alors, Ferdie, c'est l'hibernation qui te gagne !!!
Rédigé par : xj, décérébré | 06 septembre 2004 à 13:20
Non mais ça va pas xj...
Elle serait capable de suivre ton conseil et de se barrer à Tahiti...
Et comment on fait après pour la voir, non mais sans blague ?
(NB : non, je me refuse à aller la voir à Tahiti)
Rédigé par : cityzen | 07 septembre 2004 à 09:47
Ben Cityzen, on fait ca bien, on part avec elle, bien sur !!! Une petite plantation de banane, un petit lopin de terre pour faire pousser des patates, et toute la journée aux soleil à siroter des cocktails maisons!!!! Oui, je crois que ca serait pas mal... Bon, Ferdie, tu pars pas sans moi, pas de connerie hein !!!
Rédigé par : xj, muse pour l'occasion | 07 septembre 2004 à 10:31
Cindy > Merci pour ton message dencouragement. Pas de souci pour le positive state of mind, on y travaille ! Mais comme disait lautre, parfois il faut se bagarrer pour retrouver des raisons dêtre optimiste. Heureusement, ça ne dure jamais très longtemps
Cityzen > Ouais, je sais bien quà St Germain il y a une forêt. Et dailleurs, je nexclus pas lhypothèse dy habiter un jour. Mais dabord, je veux être sûre de ne pas aller là-bas pour de mauvaises raisons. You know what I mean
Sinon, comment ça, tu ne veux pas venir me voir à Tahiti ? Chuis hyper déçue. Je croyais que toi et moi, cétait à la vie à la mort. Apparemment ce nest pas le cas, jen prends bonne note. spèce de faux frère !
XJ> Tahiti cest une chouette idée. Jy ai déjà réfléchi. Surtout quun de mes cousins (lointain) sy est installé Mais fuir ses problèmes na jamais été la meilleure façon de les résoudre. Mieux vaut rester où tu es et tout faire pour les régler. Après, au moins, tu peux tout recommencer sans passif, tu es libre dans ta tête (Diegoooooo ! Oups pardon...).
Quant à lhivernation dans mon appart, ce soir, il fait plus de 30°, alors ça me paraît compromis. A moins que ça existe aussi, léténation ? (oui je sais : je sors ----> [] )
Rédigé par : Ferdiebear | 07 septembre 2004 à 23:29
Viens voir les vaches!!
Elles n'en portent que le nom et leur broutement, même s'il me réveille parfois, est quand même moins violent que le bruit d'une ponceuse.
Pour ton environnement, il a peut être évolué, ou peut être est ce simplement ton regard qui a changé...
Rédigé par : Vé | 08 septembre 2004 à 16:53