Certains d’entre vous le savent bien maintenant, ma plus grande joie est de trouver des occupations insolites, originales, ou du moins pas trop banales pour les week-ends et les vacances. Secondée en cela, et avec brio, par ma partenaire de délires, la douce STL (sous vos applaudissements, merci !). L’idée de base étant toujours d’étonner l’autre.
Mais là, je dois bien avouer que même dans mes délires les plus extrêmes, je n’aurais pas trouvé mieux que cette animation culturelle à l’intérêt hautement historique. Chapeau bas, Mesdames et Messieurs les Lettons, je m’incline devant votre évidente supériorité !
Désolée, la dépêche est un peu longue, mais croyez-moi, elle vaut le détour
Tourisme: "nuit extrême" dans une prison soviétique
LIEPAJA, Lettonie (AP) - Une société lettone propose aux touristes une "évasion" d'un genre un peu particulier: des "nuits extrêmes" dans une prison de type soviétique, où le client se fait vilipender et interroger et bénéficie de conditions de vie très... réalistes.
Le garde-chiourme acariâtre referme brusquement la porte de la cellule, plongée dans l'obscurité. Des lumières s'allument alors brièvement et une voix ordonne d'un ton cassant: "Face au mur ! Les mains derrière le dos !" Dans la pièce, sous des photos de Lénine et de Staline, un officier du KGB arborant un air de bouledogue, fume derrière un bureau. "Que faisiez vous dans une zone militaire interdite ?", aboie-t-il. Ainsi commence un séjour à la prison de Karosta, dans la ville côtière de Liepaja.
Chaque week-end, une vingtaine de personnes payent 5 lats (9,20 euros) pour passer la nuit à se faire malmener et interroger dans cet établissement où le vrai et le faux sont étroitement mêlés. Les visiteurs assistent ainsi à la mise en scène de l'exécution d'un prisonnier coupable de tentative d'évasion et contemplent le site de la fosse commune où 160 vrais détenus sont enterrés. (
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La prison a cessé d'être utilisée en 1997. En 2002, des habitants de Liepaja avec à leur tête une professionnelle du tourisme, Liga Engelmane, ont créé le Partenariat pour sauver Karosta, dont les initiales en letton, KGB, sont tout à fait appropriées au lieu.
Les touristes peuvent s'offrir pour 2 lats (3 euros) une visite d'une heure et demie dans la journée, avec un bref enfermement dans une cellule et un tour à l'infirmerie, ou acheter le forfait pour une "nuit extrême".
Cette dernière formule n'est pas conseillée aux personnes sensibles. Les geôles sont en effet humides et munies de "toilettes extrêmes" constituées de quatre trous dans le sol. Les visiteurs font de la gymnastique pour se réchauffer et dorment sur des planches infestées de puces.
Ceux qui désobéissent aux ordres peuvent être placés en isolement. (
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Linda Engelmane, une responsable de KGB, souligne que l'idée était de préserver un morceau d'histoire. "L'époque soviétique a été douloureuse pour nous mais nous voulons en garder une partie car il y a une génération entière en Lettonie qui n'a pas grandi dans le système soviétique", explique-t-elle en faisant allusion aux plus jeunes.
Et la formule marche. Cet été, toutes les "nuits extrêmes" ont affiché complet, selon elle.
Après les visites guidées d’Alcatraz et de Robben Island (pour les ceusses qui n'ont pas ouvert récemment leur manuel d'Histoire de l'Apartheid : c'est le lieu où était détenu Nelson Mandela, entre autres
)
Encore plus fort ! Alors : à quand la colonie de vacances sur l’île du Diable ? à Guantanamo ? à Bagdad ? Décidément
y savent plus quoi inventer, dans l’industrie du tourisme !
waouuu les gens sont près à tout pour être dépaysés! au moins c sur, après avoir vécu ça, tu relativises sur tes conditions de boulot, ou sur létat de ton appart... en tout cas faut être completement masochiste pour faire ça! sont fous:::
Rédigé par : malavida | 16 novembre 2004 à 04:34
L'idée n'est pas nouvelle, même si les conditions ne sont pas aussi extrêmes dans l'autre cas. Une expérience a en effet été tenté aux États-Unis à Alcatraz ou Sing-Sing, en tout cas une prison tristement célèbre. Mais cela n'a pas duré...
Rédigé par : Vé | 16 novembre 2004 à 09:35
Et à quand un week-end "Hiroshima mon Amour" et "Auschwitz mon Loulou" ?
Rédigé par : Cityzen | 16 novembre 2004 à 10:24