Ca fait des années qu’à grands coups de campagnes publicitaires, on tente d’expliquer au Français moyen qu’il ne peut décemment pas prendre le volant après avoir picolé, ne serait-ce qu’un tout petit peu.
Au début, dans les années 80, on nous disait, de façon très générique : "Un verre ça va, deux verres bonjour les dégâts"
Dans les années 90, ça devenait plus agressif : "Tu t’es vu quand t’as bu ?".
On a ensuite attaqué plus spécifiquement les jeunes conducteurs : contrôles d’alcoolémie à la sortie des discothèques, opérations Capitaine de soirée ou Conducteur désigné ("celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas").
Les années 2000 ont vu fleurir les campagnes de communication anti-alcool, toutes plus terrifiantes les unes que les autres : "Dès deux verres le risque existe", ou encore "Qu’êtes-vous prêt à risquer pour un verre ?".
Soit. Boire, d’accord, tant qu’on conduit pas après. J’ai tout bien compris.
Mais là où je ne comprends plus rien, mais alors plus rien du tout, c’est quand je lis ça :
"Permis de conduire", un vin pour réconcilier le verre et le volant - jeudi 10 juin 2004
PARIS (AFP) - Le nom est "Permis de conduire" et la couleur de l'étiquette du même rose que le précieux sésame pour piloter une voiture, sauf qu'il s'agit de vin et plus particulièrement d'une petite bouteille de 25 cl qui veut "réconcilier l'amateur de bons vins et le citoyen responsable".
Alain-Dominique Perrin, propriétaire de vins de Cahors avec le Domaine de Lagrézette (Lot), et ancien PDG du numéro 2 mondial du luxe Richemont, est à l'origine de ce concept, lancé en juillet et dont le slogan est "gardez votre permis".
La contenance, est-il précisé sur la bouteille, "correspond à un taux d'alcool ne dépassant pas 0,25 mg par litre d'air expiré soit 0,5 gr par litre de sang pour deux personnes se partageant la bouteille". (
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"Il s'agit d'une manière d'apprendre à boire avec modération", a expliqué Jean Courtois, PDG de Alain-Dominique Perrin SA. "Il s'agit d'un acte citoyen à l'égard de la viticulture et de la défense d'un patrimoine national mais aussi d'un acte citoyen en matière de sécurité routière". (
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Non mais dites donc, il n’y aurait pas du foutage de gueule dans l’air, là ?
Les viticulteurs voient leurs ventes baisser, certes. Ils cherchent par tous les moyens à inverser la tendance, c’est bien normal. Mais oser prétendre qu’il s’agit là d’un acte citoyen ?!!
Attention : je n’ai rien contre l’alcool quand il est consommé avec modération et je dis rarement non à un verre de bon vin. Et j’estime que les gens sont assez grands pour savoir ce qu’ils ont à faire. Mais clairement, ce "Permis de conduire" n’est qu’un coup marketing visant à booster les ventes. Malheureusement, il risque de faire croire à beaucoup qu’ils peuvent boire cette petite bouteille et prendre la voiture juste après en toute impunité C’est vrai que légalement, ils seront en dessous du seuil de 0,5 gramme. Donc pas d’amende, pas de perte de points. Mais d’un point de vue purement sécurité, est-ce bien raisonnable ? Les effets de l’alcool se font sentir même en dessous de 0,5 gramme par litre de sang !
Et puis, franchement
deux personnes sur une bouteille de 25 cl ? C’est ridicule ! Pour l’entrée d’accord, mais on va même pas pouvoir aller jusqu’au plat avec ça l Garçon, remettez-nous la même chose !
M’en fous, moi je rentre en taxi
;-)
Bourré dès 8 heures, soutien aux viti-culteurs !!
Un joint dès le matin, soutien aux jamaïcains.
Rédigé par : Cityzen | 11 juin 2004 à 12:55
Ils disent pour deux personnes, mais ils ne précisent pas comment la partager la bouteille, c pas obligatoirement moit/moit.
En tout cas quand on conduit , c zéro ou alors tu pars 4 heures après le dernier verre, un guidon ne pardonne pas et si tu bouffes un arbre, là c Idéfix qui t'en voudras...
Rédigé par : Vé | 14 juin 2004 à 11:46