( rien faire c’est la conserver !)
Petite conversation téléphonique avec Cityzen.
« Ca va pas du tout, Ferd, tu crains du boudin ! Tu blogues presque plus en ce moment
Non mais franchement, à quoi ça sert que t’aies un blog si t’écris pas ? »
Honte, rouge feu aux joues, les yeux braqués sur le bout de mes petons, pas de trou de souris à l’horizon
Mé-heu ! Pamafôtamoi, circonstances exténuantes, étou étou
Pour bien resituer le contexte, il faut vous dire que ça faisait presque un an que j’avais arrêté la majeure partie de mes activités professionnelles. Depuis septembre dernier, mon emploi du temps de ministre constituait en une demi-journée de travail par ci par là. Un boulot de mercenaire, payé à la mission, une intervention rapide, nette et sans bavure, et au revoir M’sieurs dames.
Mais le 14 juin 2004 devait transformer ma vie bien tranquille en un véritable enfer
Tout a commencé par un rendez-vous pourtant fort sympathique, avec une chef d’entreprise comme je les aime : jeune, dynamique, souriante, amicale. Résultat : dès le lendemain 8h30, je me retrouvais à l’autre bout de la région pour commencer une mission énooooooorme. Du coup, je travaille beaucoup plus, genre tous les jours, 9 heures par jour
et donc, beaucoup moins de temps pour le blog !
Et là, le sieur Cityzen me rétorque, impitoyable : « Menfin, Ferd, t’exabuses là, moi aussi je bosse, et pourtant je blogue quand même ! A quoi elle servirait la pause de midi, sinon ? »
Arf
sauf que dans la zolie p’tite boîte où je suis missionnée, la pause de midi sert essentiellement à renforcer la cohésion des troupes. On mange donc tous au bureau, sauf rendez-vous à l’extérieur, bien sûr, tous autour d’une table basse, assis sur un fauteuil, un pouf, une banquette
et on papote de tout et de rien. L’enfer, je vous dis !
Et pour vous dire combien ce boulot est exigeant et pénible. Lundi dernier, grand ramdam annuel de la Fête de la Musique. L’occasion de sortir dans les rues, d’écouter des musiciens, de chanter (ah oui, l’oursonne écrivant ici est de la famille des oursonnes chanteuses. Mais on en reparlera plus tard
).
Hé ben cette année, nada, que couic, mordicus !
Cause que, au boulot, ce soir-là, on avait organisé une soirée VIP pour un client. Et nous voilà, donc, obligés d’aller boire du champagne et manger des petits fours et des macarons dans un club privé parisien, en regardant un hypnotiseur faire son numéro.
Un hypnotiseur, me direz-vous ? Bof bof
C'est d'un banal ! Qui n’en a pas vu, chez Sébastien ou ailleurs ? D'toutes façons, c'est du chiqué, alors...
Oui, certes, sauf que là, le gars était bien là, juste devant moi. Il a vraiment pris des gens au hasard dans la nombreuse assistance, et pas des complices amenés là à l’avance. Devant nos yeux zébassourdis, l’hypnotiseur a endormi une dizaine de personnes et leur a suggéré qu’elles étaient à la plage. Et mes dix cobayes de s’allonger et de prendre la pause pour parfaire leur bronzage
Comme le soleil était "vraiment très très chaud", ils ont dû ensuite se passer de la crème solaire sur la figure. Et les dix bronzeurs de se frotter les joues et le nez, soigneusement, pour ne pas oublier un seul centimètre carré de peau, devant une assemblée hilare
Numéro suivant : l’hypnotiseur endort une jeune femme : elle s’effondre d’un coup, comme une poupée de chiffons. Il la relève, et lui demande de raidir tout son corps, tel une barre d’acier. Ensuite, le gars dispose deux tables à environ un mètre l’une de l’autre, et couche la jeune femme de telle sorte que sa tête repose sur une table et ses pieds sur une autre. Le corps toujours aussi droit qu’un i majuscule à l’horizontale. Et là, l’hypnotiseur demande à un malabar de s’asseoir sur le ventre de la frêle jeune personne qui pionce sans se douter de rien
Et malgré le beau bébé d’environ 100 kilos qui la prend pour un rocking chair, la nana n’a pas bougé d’un poil, raide comme la justice ! Ca a l’air de rien, dit comme ça, mais je vous jure : à voir, c’était plus qu’impressionnant ! Et au réveil, la jeune personne en question ne se souvenait plus de rien, elle n’a même pas voulu nous croire quand on lui a dit ce qu'il s’était passé.
Non mais franchement : vous vous rendez compte de ce qu’on est obligé de faire pour gagner sa vie, dans mon boulot ?
Petite précision, qui peut avoir son importance (surtout si ma nouvelle chef lit un jour cette note) : même si mon côté oursonne fait que je râle beaucoup, j’adoooooooore cette nouvelle mission. Boîte extra, ambiance agréable, collègues sympa
Ca me réconcilierait presque avec le monde du travail ! (presque, j’ai dit
).
Alors là, je m'insurge grave !!!
Je pense même pousser jusqu'à émettre un cri de révolte : "ARGGGGGGGGGGGG".
Non, Môdame, vous n'avez pas le droit de faire de la désinformation, je ne dis jamais, au grand jamais "t'exabuses", parce que c'est une expression typiquement Oursonnienne et parfaitement incorrecte d'un point de vue syntaxique...
Non mais sans blague.... en plus venant d'une qualifiée pour les championnats du monde d'orthographe, franchement, ça la fout mal.
Et puis aussi, pour être clair, je ne t'ai jamais dit "si tu ne postes rien, à quoi ça sert d'avoir un blog"... ou alors j'étais bourré, mais là, ça m'étonne quand même !!!!!
Non mais sans blague quoi !
Sinon, tu nous parles de tes collègues ? Surtout d'un ?
Rédigé par : Cityzen | 24 juin 2004 à 10:11
Hé oui, ma grande, tout le monde ne peut pas être fonc.
Cela dit, ton boulot version repas tribale et soirée noctambule au prétexte d'un client, ça existe aussi, surtout en haut.
Désolée que tu n'ai plus de temps à toi mais ravie que tu ai du boulot.
Citizen> il me semble avoir déjà remarquer ta mauvaise foi et tes amnésies chroniques. Alors si l'oursonne dit, elle a probablement raison (sauf sur le vocabulaire, là je reconnais bien le style plantigrade!!)
Rédigé par : Vé | 24 juin 2004 à 11:53
Menfin ?!!! Kesske vous lui reprochez à mon vocabulaire ? Pfffff! Si on peut même plus amalgamer des mots tranquille...
Cityzen> Vraiment, tu veux en savoir plus sur mes collègues ? Désolée, mais je peux pas parler : je suis liée par le secret professionnel...
Vé> Encore une fois, merci pour ton soutien face à ce persifleur de Cityzen - on finira bien par le mater un jour ! ;-)
Rédigé par : Ferdiebear | 25 juin 2004 à 00:13
arghhhhhhh mais c'est un complot véro-oursonnique ou quoi ?
Puisque c'est comme ça, je vais continuer dans la mauvaise foi... na !
Rédigé par : Cityzen | 25 juin 2004 à 10:03