Les Délires de Ferdie l'Oursonne

Un peu de tendresse dans ce monde de brutes

 

On vit vraiment dans un monde effrayant, écœurant. Rien que cette semaine : le jeune Américain sauvagement décapité, bien sûr - tout le monde en a entendu parler. Mais aussi d’autres événements, moins médiatisés, plus près de nous, pourtant - ça ne se passait pas en Irak, mais en Ile de France. De simples faits divers, mais tout aussi sordides : une femme de 43 ans retrouvée égorgée dans son appartement, un père de famille de 38 ans battu à mort pour un vélo…

 

Mais aujourd’hui, je n’ai pas envie de voir le monde tel qu’il est. Non, aujourd’hui, j’ai envie de parler d’amûuuuuuur. Et vous savez quoi ? Dans les infos du jour, j’ai réussi à trouver quelques parcelles de bonheur. Et ce sont des animaux qui nous montrent l’exemple :

 

J-1, la vieille pieuvre, a enfin trouvé l'amour

jeudi 13 mai 2004, 16h30

ANCHORAGE, Alaska (AP) - J-1 est amoureux. Il a rencontré Aurora et il semble que le courant est si bien passé entre ces deux pieuvres géantes du Pacifique qu'elles pourraient bien avoir conçu une descendance à l'aquarium de l'Alaska Sealife Center. Il était temps pour le vieux J-1, qui arrive au crépuscule de sa vie. (..)

Avec si peu de temps encore à profiter de l'existence, il a décidé de ne pas laisser la jolie Aurora lui filer entre les tentacules lorsqu'on lui a présentée mardi dans son aquarium de 13.600 litres.

La belle a lancé ses ventouses la première, avant de partir se réfugier, devenue soudainement timide, dans un angle de l'aquarium... Mais rapidement, J-1 n'a eu de cesse de la courtiser, et le couple s'est ensuite lancé dans une longue étreinte. (…)

 

Conclusion n°1 : les animaux sont parfois tout aussi "humains" que nous, sinon plus.

Conclusion n°2 : il ne faut jamais désespérer, il est toujours possible de trouver le bonheur, même quand on ne s’y attendait plus. La preuve. Amis célibataires, réjouissez-vous.

 

Oh je sais, certains vont se moquer : « C’est bien un truc de fille ». Si si si, faites pas semblant, je vous vois déjà avec un sourire narquois. Ben tant pis, m’en fous. J’assume. Moi je trouve ça hyper émouvant, snif, snif, p'tite larme zémue, mouchoir, toussa. Et je leur souhaite plein de petits bébés pieuvres.

 

Au fait, chéri ? c'est quoi ta voiture ?

 

Hier, j’ironisais sur le sens de l’humour très particulier des Anglais. Aujourd’hui, ce sont les Allemands qui remportent la palme, avec un sondage plutôt bien placé au Palmarès du "Sondage Plus Débile Ya Pas" :

  

Les conducteurs de Porsche, champions de l'infidélité

mercredi 12 mai 2004, 13h56

HAMBOURG (Allemagne) (AFP) - Près d'un homme sur deux (49%) conduisant une voiture de la marque allemande de luxe Porsche reconnaît avoir trompé au moins une fois sa compagne, selon un sondage publié mercredi par la revue masculine "Men's Car".

Une autre marque allemande, BMW, occupe la deuxième place en termes d'infidélités masculines (46%), devant les voitures américaines Ford (44%), d'après cette enquête réalisé par l'institut de recherches allemand Gewis.

Du côté des femmes, c'est également une marque allemande de voitures haut de gamme, Audi (groupe Volkswagen), qui remporte la palme des infidélités: 41% des conductrices reconnaissent avoir trompé au moins une fois leur partenaire.

Point commun avec les hommes, BMW occupe la deuxième place des infidélités féminines (39%). La marque allemande devance les voitures italiennes (37%) tandis que les Porsche conduites par des femmes infidèles arrivent en quatrième position (37%).

Les automobilistes les plus fidèles, hommes et femmes, roulent en Opel, selon ce sondage réalisé auprès de 2.253 automobilistes. Seuls 31% des conducteurs et 28% des conductrices de ces voitures de marque allemande admette au moins une infidélité.

 

Evidemment, ce sondage est un peu orienté… à part Ford, et des "voitures italiennes", ils n’ont pris en compte que des voitures allemandes. Serait-ce que Peugeot, Renault et autres Citroën ne seraient vendues qu’en France ? Pour en avoir le cœur net, il faudrait qu’un sondage du même genre soit mené dans notre beau pays…

 

Etant donné que les revues spécialisées françaises n’ont pas encore eu l’idée d’un sondage aussi grotesque (à ma connaissance du moins), je m’y suis attelée avec une copine (à ce propos, STL, merci pour ton aide et ton soutien !). Nous avons donc passé en revue nos quelques copains motorisés : une Renault, deux Peugeot, une Volvo, une Merço, trois motos … ah non, zut la moto, ça ne compte pas. Amis motards, ce sera pour une autre fois.

Alors, Messieurs, c’est pour un sondage - une étude sociologique, plutôt. Est-ce que vous avez déjà trompé votre compagne ?

 

En fait, après avoir identifié notre panel, nous avons abandonné l’idée de mener à bien ce sondage. Et ce pour une bonne raison : contrairement à l’Allemand qui, quand on lui pose une question, donne la réponse correspondante sans faire de chichis, le Français a plutôt tendance à… comment dire ? Non, pas mentir…. Disons : enjoliver la réalité ! Il risquerait de prétendre n’avoir jamais trompé sa femme ("menfin, Mamour, ya jamais eu que toi, j’te le jure !"). Ou, au contraire, certifier avoir eu des centaines d’aventures ("moi, les gonzesses, c’est magnétique : elles peuvent pas résister !"). Alors tant pis pour la sociologie ! Comment faire confiance à un type au volant, de toutes façons ? ;-)

 

Mon Dieu, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font

 

En matière de Très Grand N’importe Quoi, les Anglais ont toujours été très doués. Ils ne se prennent pas trop au sérieux, n’hésitent pas à innover, et n’ont peur de rien. Une fois de plus, ils nous démontrent leur supériorité en la matière, avec une toute nouvelle utilisation d’Internet :  

Prières, messes et quête en ligne, le tout en 3D

mardi 11 mai 2004, 16h53

LONDRES (Reuters) - Les chrétiens de Grande-Bretagne peuvent désormais prier sur internet, connectés avec d'autres fidèles et en trois dimensions.

L'évêque de Londres Richard Chartres a donné le sermon inaugural (...) sur le site www.shipoffools.com. (...)

Les fidèles, une fois connectés peuvent se déplacer dans l'église, descendre dans sa crypte, discuter entre eux, et contribuer à la quête, par téléphone portable. (…)

L'église virtuelle est la dernière initiative en date des chrétiens anglais en vue d'installer de plain-pied la religion dans la modernité. L'année dernière une église gonflable avait été ouverte. Orgue à soufflets et chaire en vinyl inclus.

 

Ne reculant devant aucun sacrifice pour vous assurer la meilleure information, je suis donc allée faire un tour sur le site sus-mentionné. Hé ben je confirme : une église virtuelle, en 3D, dans laquelle on se balade, on regarde les tableaux, les statues… On peut aussi y rencontrer d’autres fidèles et discuter avec eux, notamment dans la crypte où des fauteuils très confortables sont à disposition. Un vrai jeu vidéo : l’avatar qui vous représente se déplace à votre gré à coups de souris, il peut aussi s’agenouiller, faire le signe de croix, crier Alléluia ! (un genre de ola, mais version chrétienne) … Lors de ma visite, il n’y avait pas de messe, mais un tableau indique l’heure du prochain office, alors n’hésitez pas à y faire un tour au cas où vous ne pourriez pas vous déplacer jusqu’à l’église de votre paroisse habituelle ;-)

 

Au-delà de l’église 3D, le site regorge de rubriques pratiques très sympa. Par exemple, The Mistery Worshipper (le Fidèle Masqué) teste toutes les églises d’Angleterre et note le "confort des bancs, la chaleur de l’accueil, la longueur du sermon..." Pour preuve de sa visite, il laisse derrière lui sa carte de visite, tel un Arsène Lupin des lieux de culte. Dommage qu'il ne sévisse pas encore chez nous (des volontaires ? non ? vraiment pas ?).

 

Autre idée pour "dépoussiérer" la religion : des jeux-concours. Dernier en date : inventer un 11^ème Commandement, à ajouter à ceux reçus par Moïse … Je ne peux résister au plaisir de vous dévoiler les commandements gagnants :

 

Thou shalt not worship false pop idols - Tu n’adoreras pas de fausses idoles pop

 

Thou shalt not kill in the name of any god - Tu ne tueras pas au nom d’un Dieu quel qu’il soit

 

Thou shalt not confuse text with love - Tu ne confondras pas texte et amour

(???? J’ai pas tout compris là ; quelqu’un a une idée ? les Textes Sacrés, peut-être ?)

 

Thou shalt not consume thine own body weight in fudge - Tu ne consommeras pas ton propre poids en gâteau au chocolat

(J’adore celui-là !!!!)

 

Thou shalt not be negative - Tu ne seras pas négatif

 

Du Très Grand N’importe Quoi, je vous disais…. Remarquez, vu que l’Eglise souffre d'une désaffection certaine des fidèles, c’est peut-être pas une si mauvaise idée. En tout cas, c'est plutôt sympa, non ? :-)

 

Les gars, à vous de jouer !

 

Comme quoi tout arrive : aujourd'hui pas de coup de gueule, ou de commentaires sarcastiques. Nan nan nan. Aujourd'hui, c'est opération Coup de chapeau. Parce qu'aujourd'hui, je suis tombée sur une chose rarissime : une opération de communication intelligente et qui n’a que des avantages pour tout le monde ! Hé si, ça existe, la preuve :

  

Des hommes donnent des cours de ménage en vitrine aux Galeries Lafayette

PARIS (AFP) - Les Galeries Lafayette à Paris mettent en scène des mannequins hommes qui présentent en vitrine des "cours de ménage" destinés aux hommes.

Ces scènes "chorégraphiées", organisées en partenariat avec un fabricant d'électroménager qui milite pour la participation masculine aux tâches ménagères, montrent notamment une leçon de lessive où le mannequin se déshabille pour se retrouver en caleçon, ont indiqué les Galeries. (…)

 

Des avantages pour tout le monde, disais-je. Ben oui : pour vous, Messieurs, ça vous démontrera par A + B que les tâches ménagères, c’est pas si compliqué (vous savez vous servir d’un ordinateur ? alors vous avez toutes les aptitudes requises pour vous servir d’une machine à laver…).

Et pour nous, Mesdames : on va pouvoir se rincer l’œil pendant que Monsieur étend le linge. (Pssst ! les filles ! cliquez sur le lien, y a une photo ….)

 

Et moi, là, je dis : Vive la Comm' ! Ce genre de campagne devrait être déclarée d’utilité publique, et ses auteurs de véritables Bienfaiteurs de l’Humanité.

 

Ah si, un défaut pourtant : ça s’arrête samedi prochain, dommage…

 

PS - avant que d'aucuns ne me fassent la réflexion : quel intérêt me direz-vous que les mannequins soient en caleçon pour expliquer aux autres hommes comment faire la lessive ? Facile : il y en a tout autant que de montrer une nana à poil pour vendre des bouteilles d'eau ou des yaourts. Après tout, c'est pas si souvent que les filles aussi peuvent en prendre plein les mirettes ...

 

PS2 - oui, je sais que certains hommes sont déjà des fées du logis. Mais ils sont tout de même peu nombreux - moins nombreux en tout cas que les femmes sachant se servir d'un ordinateur... Qui a dit "Mauvaise foi" ?

 

Le retour des morts-vivants

 

Encore tombée sur une dépêche hallucinante, ce matin. Genre film d’horreur, cette fois. Avis aux âmes sensibles, la situation évoquée peut produire des effets indésirables, tels que cauchemars, hallucinations auditives et montées de panique dans le noir. Brrrrrr...

 

Chili: sonnette d'alarme dans les cercueils pour éviter les "morts vivants"

SANTIAGO (AFP), le 07-05-2004

Un cimetière évangélique de la banlieue de Santiago offrira avant la fin du mois une sonnette d'alarme installée dans les cercueils pour éviter d'enterrer des "morts" qui seraient encore vivants.

"C'est un système inédit", a affirmé l'administrateur adjoint du cimetière Chemin à Canaan, Humberto Becerra.

"L'idée a surgi en parlant avec des gens qui travaillent depuis longtemps dans ce secteur, dans d'autres cimetières et entreprises de pompes funèbres", a-t-il ajouté, évoquant des cas de cercueils dont l'intérieur présentait des traces de coups.

Le système de la sonnette, qui se trouve à portée de la main d'un "mort vivant", permettra à une personne enterrée par erreur de se faire connaître, a expliqué M. Becerra.

  

Système inédit ? Nan, je crois pas. Enfin, peut-être au Chili ! Mais en tout cas, en Europe, c’est vraiment pas une nouveauté ! Au XIXème siècle, ils avaient très peur que le médecin chargé de prononcer le décès se trompe - bonjour la confiance, mais c’est arrivé plusieurs fois, si j’en crois certains bouquins de St Pierre Bellemare… Du coup, les fabricants de cercueils proposaient des modèles garnis de tout le confort moderne : un tuyau type "cheminée d’aération" reliant l’intérieur du cercueil à l’air libre, fil attaché à la main du cadavre et lui permettant, s’il se "réveillait", de faire tinter une clochette fixée à l’extérieur…  J’imagine la trouille du gardien du cimetière si, la nuit, il entendait sonner ladite clochette ! Une bonne idée de farce pour Halloween, non ? Autre gag : z'imaginez un peu la tronche du médecin du XXIème siècle attaqué pour erreur de diagnostic par un ex-mort sorti du tombeau ? Est-ce que les assurances vont accepter de couvrir ce risque ? Moi, j’vous l’dis : pour être sûr de pas avoir de problème, rien de mieux que l’incinération !

 

Nous vivons une époque formidable !

 

En farfouillant sur le Net, ce matin, je suis tombée sur des dépêches absolument hallucinatoires. Contexte : aujourd’hui a débuté le congrès de l'Association mondiale de reproduction assistée, qui se tient jusqu’à dimanche. Et déjà, plusieurs annonces ont été faites, qui personnellement me font dresser les cheveux sur la tête. Illustration :

 

Une Indienne accouche de son premier enfant à l'âge de 62 ans

NEW DELHI (AFP), le 05-05-2004

Une Indienne de 62 ans a donné naissance à un petit garçon, son premier enfant, grâce à un don d'ovule. (…) L'enfant, d'un poids de 1,35 kilos, est né le 12 avril par césarienne dans un hôpital de Trivandrum, capitale de l'Etat du Kerala (sud de l'Inde).

Le docteur Sathy M. Pillai a indiqué qu'un oeuf avait été donné et fécondé avant d'être implanté dans l'utérus de Mme Amma, qui était déjà ménopausée.

En avril 2003, une Indienne de 65 ans, Satyabhama Mahapatra, originaire de l'Etat d'Orissa (est), avait accouché par césarienne d'un petit garçon de trois kilos à la suite d'une fécondation in vitro.

 

Ben alors là, bravo !

Oui, je me rends compte de la révolution scientifique et médicale. Enfin, nous les femmes nous serons à égalité avec les hommes en matière de procréation ! C’est vrai, combien on en a vu de mecs avoir des enfants, même au-delà de 80 ans ? Genre Yves Montand, Hervé Bazin… Alors que pour une femme, passé la ménopause, pfff ! fini. Je me réjouis donc pour cette femme, qui a pu avoir un enfant alors qu’elle devait avoir perdu tout espoir depuis des années.

Mais pour le gosse ? La honte qu’il va se coller à l’école ! « C’est ta grand-mère ? » « Euh…. Non c’est ma mère… ». Et quand il fera sa crise d’adolescence, sa mère aura près de 80 ans ! Bonjour l’ambiance à la maison. Vous allez me dire que l’important, c’est l’amour qu’ils vont se donner (Non, Cityzen, commence pas à chanter L’Envie d’Aimer, merci !). Mais quand même : vous croyez pas que le gamin risque d’avoir du mal à intégrer tout ça, psychologiquement parlant ?

 

Juste derrière cette première dépêche, pif paf :

 

Trois bébés sont nés par clonage dans le monde, selon le Pr Antinori

ROME (AFP), le 05-05-2004

Trois bébés sont nés dans le monde grâce à la technique du clonage humain, a affirmé mercredi le gynécologue italien, Severino Antinori, devenu célèbre pour avoir permis à des femmes ménopausées d'avoir des enfants.

Présentant à la presse le congrès de l'Association mondiale de reproduction assistée (WARM) prévu de jeudi à dimanche à Rome, le Pr Antinori a déclaré "que trois bébés étaient nés grâce à la technique du transfert nucléaire", un terme qu'il préfère à celui de "clonage, à connotation trop négative". (…)

 

Connotation trop négative ? Tu m’étonnes, John ! Quand on voit ce qu'il est advenu de la p’tite moutonne Dolly... Pour mémoire, elle a été euthanasiée à l’âge très avancé de 6 ans – quand on sait qu’une brebis vit en général 12 ans - après avoir développé une série de maladies généralement liées à la vieillesse. Selon certains extrêmistes écolo, tous les animaux clonés seraient "défectueux". Sans aller jusque là, on peut quand même s’inquiéter des dérives possibles.

 

Vous allez me dire qu'après tout, ce n'est pas bien grave ? Ce ne sont que des animaux ? Erreur ! Un embryon humain a d’ores et déjà été obtenu par clonage en Corée. Ce coup-ci, ils ne sont pas allés jusqu’au bout de l’expérience, mais rien n’empêche un scientifique extrêmiste à la Antinori de finir le travail… Et comme d’habitude, la loi est en retard sur la science. Des débats sur la bio-éthique, on en entend beaucoup, mais aucune décision n’a réellement été prise. Alors ? Quand est-ce qu’on se décidera à créer une instance chargée de veiller au bon ordre dans tout ça ? A l’échelle mondiale, pour éviter tout risque de dérive ? Et qui aura véritablement le pouvoir de le faire ?

 

Autre truc hallucinant : le clonage thérapeutique. Dans ce cas, on prend comme excuse que le bébé cloné servira à « réparer » l’original !  Encore plus fort ! Troisième dépêche :

 

Cinq bébés conçus pour être génétiquement compatibles avec un aîné malade

WASHINGTON (AFP), le 05-05-2004

Cinq bébés sont nés après que chaque embryon eut été sélectionné pour sa compatibilité génétique avec un aîné atteint d'une maladie grave, dans l'espoir de produire des cellules souches permettant de le soigner, ont révélé des chercheurs américains dans une étude publiée mercredi. (…)

"Tester les embryons pour leur compatibilité porte encore à controverse mais cela paraît être une option raisonable pour certains couples", a estimé Yury Verlinsky, directeur du Reproductive Genetics Institute de Chicago (Illinois), qui a mené l'expérience.

Pour le Dr Norman Fost, de la faculté de médecine de l'Université du Wisconsin, qui n'a pas participé aux travaux, "cela offre la possibilité de sauver la vie d'un enfant affecté d'une maladie qui sinon serait incurable".

Néanmoins, "il peut y avoir des risques psychologiques pour ces enfants", qui pourraient un jour se demander s'ils ont été désirés, a souligné le Dr Fost. (…)

 

Tu crois, Norman ? Ces enfants vont-ils mettre longtemps à se dire qu’en fait, ils ne sont nés que pour sauver leur frère / sœur ? Et si jamais, malgré tout, tout cela n’avait pas suffit pour sauver l’aîné ? Les parents, effondrés ? Et le gamin, comment va-t-il le vivre ? Oulala ….

En bref : peut-on, faut-il tout faire en matière de science, sous prétexte qu’on peut techniquement le faire ? Ou vaut-il mieux d’abord s’assurer qu’il existe des garde-fous ?

 

Maintenant que j'ai bien pourri l’ambiance, voici pour finir une autre dépêche que j’ai trouvée ce matin. Comme quoi, malgré tout, on peut toujours trouver matière à rire en ce meilleur des mondes…

  

Un Pakistanais pressé exige que son avion accélère

jeudi 6 mai 2004, 13h04

ISLAMABAD (Reuters) - Un passager pressé, voyageant sur un vol de la compagnie Aeroasia entre Doubaï et le Pakistan, a tenté de pénétrer dans le cockpit de l'appareil pour sommer le commandant de bord d'aller plus vite.

L'homme a été arrêté, ont déclaré les autorités de l'aéroport.

Les motivations de ce Pakistanais, qui n'était pas armé, ne sont pas très claires, a déclaré à Reuters Sheikh Rashid Ahmed, ministre de l'Information. (…)

 

Ben si, pourtant, c’est très clair : il voulait que l’avion vole plus vite …

♪♫ Chauffeur, si t’es champion, appuie sur le champignon ! ♫♪

 

De la peinture et du culturel à la tévé

 

Ayé, je sais pourquoi j’aime pas la peinture.

Ceux qui me connaissent depuis plusieurs années vont se récrier : c’est pas la découverte du siècle ! Au départ, c’est ma môman à moi que j’ai qui m’en a dégoûtée.  Explication : ma môman, c’est comme les mogwaïs. Vous vous souvenez, Gizmo, toussa ? Ces petites bestioles absolument adorables qu’il ne faut jamais nourrir après minuit, sinon elles se transforment en méchants gremlins ? Ben ma p’tite môman, c’est pareil : elle a l’air gentille comme ça, mais il ne faut JAMAIS lui laisser des pinceaux et de la peinture à portée de main. Sinon, elle se met à barbouiller, tout et n’importe quoi : toile, feuille de papier, tissu, mur, porte, plafond… Elle part dans son monde à elle, en oublie parfois de manger. Et si vous avez la malchance de tomber au milieu de l’une de ses phases barbouilleuses, elle vous saute dessus, pinceaux en avant : « Alors, comment tu trouves ? ». « Euh… » (tentative de réponse intelligente - ou diplomate, c’est selon - de la fille, qui se sent quand même un peu piégée). «  Ben là, on se rend pas bien compte, c’est pas fini… » (léger affolement - vite, vite, sortir de cette pièce…). « Oui, mais t’as bien une idée quand même ? Et ce fond, là, t’en penses quoi ? C’est bien, hein ? T’as vu, j’ai fait comme ci et comme ça… ». Bon j’arrête là, parce qu’en général c’est justement à ce moment-là que je déconnecte l’ensemble de mes fonctions auditives, et que, résignée, j’attends que ça se passe.

Vous m’excusez deux secondes, pour un petit message personnel ? M’man, si tu me lis… ils sont très biens tes barbouillages. T’es la reine des mômans barbouilleuses. Ouala, c’est dit.

 

Donc, j’aime pas la peinture. Mais d’un autre côté, j’y connais pas grand-chose non plus… Alors, consciente de mes lacunes, j’essaie de me cultiver autant que possible. Ce qui inclut des visites d’expos et le visionnage de documentaires à la tévé.

 

Or, dimanche dernier, France 2 proposait une très chouette émission : l’Exposition Impossible. Un titre pareil ne pouvait que m’appâter, alors j’ai enregistré (ben oui, le dimanche après-midi, on a mieux à faire que rester enfermé à regarder le poste, fô pas pousser non plus !).

Concept de base : des tableaux habituellement exposés dans des musées différents (le Louvre, Beaubourg, Orsay) étaient réunis dans l’une des salles du Louvre. Guillaume Durand et ses éminents invités nous faisaient visiter cette expo exceptionnelle et éphémère (le temps du tournage et hop ! fini). Il y avait du Léonard (de Vinci, je suppose, ils ont pas précisé), du David, du Courbet, du Picasso, du Basquiat, du Warhol, et j’en passe.

 

J’ai visionné l’enregistrement ce soir. Mouais. Mis à part quelques interventions de Jean Réno et d’Eric Cantona, j’ai rien compris ! Les autres invités, à une ou deux exceptions près, ont fait du "culturel à la tévé" : des phrases creuses et non informatives, incompréhensibles pour le péquin de base. Ils se coupaient la parole, parlaient en même temps... Guillaume Durand menait le jeu, avec des phrases si compliquées que souvent il avait oublié le début avant même d'être arrivé à la fin... En deux mots : très chiant. Réno et Cantona ont peu parlé, mais eux ils ont parlé avec leurs tripes, en termes simples, genre : « j’aime ce tableau, je ressens une émotion en le regardant, et ça s’explique pas ». J’ai aussi adoré une réaction de Basquiat face à l’intellectualisme des "amateurs d’art". Images d'archives, séquence émotion. A un journaliste qui insistait lourdement pour lui faire avouer le concept sous-jacent à la juxtaposition de deux éléments dans son tableau, le gars a répondu : « ils sont là, et puis c’est tout ! ». Mouarf !!

 

C’est quand même dommage qu’une émission qui a exigé des moyens exorbitants pour être réalisée – rien qu’en assurances pour le transport des tableaux, ça a coûté plusieurs milliards d’euros ! – ait aussi peu atteint son but : donner « l’envie aux gens de se précipiter dans les musées ». Dans l'ensemble, c'était absolument pas pédagogique, sauf 3 séquences expliquant la composition d’un tableau particulier – mais si courtes hélas ! Aucun fil conducteur, les tableaux présentés sans aucun détail sur les différentes époques, contextes politiques et autres. Valait mieux connaître un peu avant de venir, sinon c'était noyage assuré. La plupart des interviews étaient en fait des discussions entre "amateurs" qui ne visaient aucunement à apporter des informations aux spectateurs. Et la cerise sur le gâteau pour clore l'émission : plusieurs minutes consacrées à poser des questions politiques au Ministre de la Culture ! C’est pas qu’on s’en fiche, des intermittents du spectacle, mais j’aimerais bien qu’on m’explique le rapport avec une exposition de peintures …

 

Cette émission n'aura tout de même pas été inutile. Elle m'a prouvé que ce que je n'aimais pas, c'était les gens qui gravitent dans le monde de l'art. Ceux qui tentent de vous faire croire qu'ils vous sont culturellement supérieurs parce qu'ils utilisent un langage et tiennent des discours auxquels vous ne comprenez rien. Ceux qui sont persuadés que pour être un véritable "amateur d'arts", il faut prendre une oeuvre, la disséquer, l'analyser, la conceptualiser. Désolée, les gars, mais moi, ce qui m'intéresse dans un tableau, c'est l'émotion qu'il me fait ressentir. Ca doit venir des tripes, pas du cerveau.  Conclusion : dès demain, je fonce à la FNAC acheter un bouquin qui m’aidera à regarder les tableaux pour mieux les apprécier. Et peut-être qu’un jour, j’arriverais à aimer la peinture malgré les gens qui soi-disant s’y connaissent…

 

Atelier d'écriture

 

Après le prix Goncourt, une nouvelle catégorie vient s’ajouter aux « livres qu’il faut avoir lu (ou prétendre avoir lu) pour être aaaaaarchi tendance » : l’OLNI.

C’est quoi un OLNI ? Allez, réfléchissez quoi, ça vous rappelle rien ? Bon, alors pour ceux du fond de la classe : un Objet Littéraire Non Identifié. Hé ouais. Un livre tout bizarre, quoi. Voire improbable.

Et quand un nouvel OLNI est publié, ça révolutionne le monde chrétien occidental. Pour le moins. La preuve : même l’AFP en parle !

 

PARIS (AFP) - La maison d'édition Adcan vient de faire paraître "Le train de nulle part", un roman de 233 pages de Michel Thaler, qui est, assure-t-elle, "le premier livre sans verbe de la littérature française".

"Ce challenge littéraire" peut intéresser des "curieux" ("vous n'avez jamais rien vu de semblable, rendez-vous compte par vous-mêmes!"), des "amateurs de livre unique qu'il faut avoir dans sa bibliothèque" ainsi que des "amateurs de littérature", considère-t-elle.

"Car", fait-elle valoir, "cet OLNI - objet littéraire non identifié - est un livre qui étonne aussi par l'intérêt de l'histoire, malgré la difficulté du postulat de départ". A bord d'un train dont on ne sait ni d'où il vient, ni où il va, le narrateur fait des rencontres, brossant de nombreux "portraits au vitriol".

Se disant "amoureux de la face cachée des choses" et "passionné d'insolite et d'humour", Michel Thaler, qui est docteur en littérature, qualifie, dans sa préface, le verbe "d'envahisseur, dictateur, usurpateur de notre littérature depuis toujours!". Il a juste admis les participes passés à la forme adjectivale.

 

Mais bien sûr.

 

L'Associated Press aussi a consacré une dépêche au même livre. Extrait :

 

(…) l'auteur a dédié ses quelque 230 pages "à tous les partisans de la décolonisation de l'écrit et de la mise à mort (...) du verbe".

 

Aïe. On sait pourtant par expérience historique que la décolonisation, ça se fait souvent dans la douleur. Mébon. Admettons.

 

Il y a 15 ans de ça, Georges Perec avait écrit tout un roman sans utiliser la lettre "e". Pourquoi pas ? En choisissant bien ses mots et en mettant tous ses verbes à l’imparfait, on doit pouvoir y arriver. Mais là ? Pas un seul verbe ? C’est vraiment pas évident …

 

Fidèle à ma réputation de capillotractrice patentée, j’ai décidé de relever le défi. Rappelons les règles de base : écrire un texte qui tienne debout, sans utiliser un seul verbe. Seront autorisés uniquement les participes passés. Let’s go :

 

Seule derrière ma fenêtre. Dehors, personne ; rien que la pluie. Des cordes. Le ciel gris et triste, au diapason de mon humeur. Pas un bruit. Un chat, frustré de tant d’inactivité, profondément endormi, des parties de chasse à la souris plein ses rêves. Moi, une tasse de thé bien chaud à la main ; un livre négligé, oublié sur la table basse, à portée de main pourtant. Un après-midi d’hiver ? Non : un jour de mai morose comme mars, sans saveur, sans entrain, sans envie. Mais soudain, un sursaut : à bas la torpeur, foin de morosité ! Vite, mon ordinateur ! Une idée de post sur ce blog : un nouveau jeu, un nouveau défi. Le cerveau en ébullition, les neurones en folie, et des mots tapés fiévreusement sur un clavier complice. Enfin, un sourire : gagné !!!!!!!!!

 

Alors les copains ? Tentés par ce petit jeu ? A votre tour alors … Allez courage ! Un défi pas si difficile, finalement… :-)

 

Ferdie, animatrice d'ateliers d'écriture.

 

PS - Certains d'entre vous diront que je suis une petite joueuse : Michel Thaler en a fait une tartine sur 233 pages, lui... Mais franchement, lire un texte comme ça, ça doit être lassant, à la longue, non ?  ;-)

 

Est Europa nunc unita

 

Vous savez quoi ? On n'est pas sorti de l'auberge.

Déjà, à 15, c'était un joyeux foutoir, l'Europe. Alors, maintenant qu'on est 25 ... faut s'attendre aux pires âneries !

Vous croyez que je dramatise ? Alors regardez la dépêche AFP que je viens de trouver. Tout est vrai, je n'invente rien - j'en serais bien incapable. OK, j'ai fait quelques coupures dans le texte, mais promis, je n'ai pas changé le sens. Et si vous ne me croyez pas, allez donc voir l'intégralité de la dépêche.

Pas de jaloux, chantons l'Europe en latin

lundi 3 mai 2004, 9h29

VIENNE (AFP) - Dans la tour de Babel de l'Europe élargie (20 langues officielles), un enseignant autrichien propose que les 25 s'unissent pour chanter ensemble l'hymne européen en latin "pour ne pas faire de jaloux". (...)

Adopté en 1972, l'hymne officiel de l'Union européenne (UE) est tiré de la 9e symphonie de Beethoven qui mit en musique les paroles en allemand de "l'Ode à la Joie" de Friedrich Schiller.

En le jouant un peu partout, "j'ai toujours constaté que les gens de différentes nationalités européennes voudraient pouvoir le chanter ensemble. L'émotion de la musique serait alors encore plus grande", explique M. Roland.

Oui, mais en quelle langue commune ? "Ce ne peut être qu'en latin, répond-il. "Parce que si on choisissait une autre langue vivante, les habitants des nations ne parlant pas cette langue refuseraient par jalousie". (...)

"Est Europa nunc unita et unita maneat/ Una in diversitate pacem mundi augeat" : la première des trois strophes du possible hymne européen peut se traduire en français par "l'Europe est unie désormais, qu'elle garde son unité/ unité dans la diversité, qu'elle contribue à la paix mondiale". (...)

Certes, Robert Roland prêche pour sa paroisse : il dirige un collège privé familial à Vienne où il enseigne le latin "depuis 50 ans". Mais pour promouvoir son idée, il sait utiliser les moyens modernes : sites internet, campagne de presse, soutien dans les milieux offficiels autrichiens dont la très sérieuse Société pour la politique européenne, et réalisation d'un CD avec les 25 hymnes nationaux de l'UE et l'"hymnus Europeae".

En préface à ce disque, Romano Prodi, le président italien de la Commission européenne, écrit (en français) : "j'exprime mes meilleurs voeux (...) pour que cet hymne chanté en latin devienne désomais un chant cher à tous les citoyens de l'UE à côté de l'hymne national de chacun". (...)

J'vous l'disais bien, on est très mal partis ....

 

Muguet et 1er mai : interrogation existentielle

 

Le muguet, c'est joli, ça sent bon (enfin ... selon certains). Mais pourquoi on n'en trouve que le 1er mai ?

 

Tous les ans c'est la même chose : à la TV, on voit des reportages tournés chez des ... horticulteurs ? jardiniers ? maraîchers ? (ben oui : comment on les appelle, les gens qui font pousser le muguet ?).

Reportages qui nous expliquent comment le muguet est cueilli à la main, bla bla bla, joliment assemblé en petit bouquet, bla bla bla ... et comment les gens qui font ça ils vont travailler comme des oufs pour que tout soit prêt pour le jour J, où le badaud lambda (vous, moi, nous quoi) va se voir contraint de débourser une petite fortune contre quelques clochettes blanches. Une fleur toute insignifiante mais absolument indispensable pour qui veut voir chance et bonheur illuminer son foyer pendant l'année à venir. Pfffff.

 

Hein ? Mais si, j'aime bien le muguet ... Justement ! C'est quand même étrange : pourquoi on n'en trouve QUE le 1er mai ?

 

Oui, je sais que j'ai déjà posé la question un peu plus haut. Mais outre le fait que personne ne m'a encore répondu (hé, les copains, vous faites quoi ?), c'est vrai que ça me turlupine. Après tout, on arrive à avoir des fleurs, des fruits et des légumes n'importe quand dans l'année, maintenant ... alors pourquoi pas du muguet ?

 

Vous allez dire que je fais une fixation. C'est vrai aussi. A ma décharge, pendant toute la journée d'hier, j'ai vu une meute de vendeurs à la sauvette essayer de fourguer aux passants des petits paniers de clochettes contre quelques n'euros. Ils faisaient ça juste en bas de chez moi. Bon ok, ça change des pétitions à signer, des tracts politiques et autres journaux gratuits. Et c'est plus écologique. Mébon.

 

Ce matin, au réveil, je jette un p'tit coup d'oeil par la fenêtre : tous les vendeurs à la sauvette ont disparu. Alors, si hier t'as pas eu le temps, pas la monnaie (ben oui, les vendeurs n'acceptent ni la carte bleue, ni les chèques, on se demande bien pourquoi), comment tu fais maintenant ? D'ici le 1er mai 2005, tu t'asseois sur chance, bonheur et autres promesses de la clochette ? Même le fleuriste du coin, il n'en vend plus. Mais bon sang, pourquoi on ne trouve du muguet QUE le 1er mai ?

 

Toute monomaniaquerie mise à part, je sens que ça va devenir une des questions cruciales de mon week-end, une de plus parmi les questions fondamentales de la vie, l'univers et le reste. ;-)