Les Délires de Ferdie l'Oursonne

Esprit de Noël ?

 

Les traditions se perdent, ma bonne dame…

 

Prenons la Messe de Minuit. Mais sans entrer dans le débat actuel : Noël fête traditionnelle française, fête des enfants, fête commerciale, ou intolérable prosélytisme dictatorial des chrétiens sur les autres communautés religieuses ? On s’en fout pour le moment, c’est pas l’objet. Alors pas de polémique je vous prie, partons juste du principe que Noël est une coutume pratiquement doublement millénaire dans ce pays.

 

Déjà, dans mon p’tit bled de là d’où je viens (1.800 habitants quand même…), la Messe de Minuit n’a même pas lieu à minuit. La raison de cette appellation usurpée, mensongère, trompeuse, voire délétère ? Dans ces petits villages d’une région pourtant même pas reculée (70 km de Paris), il n’y a qu’un seul curé pour au moins cinq paroisses. Le pauvre homme n’a pas encore la faculté d’ubiquité, donc il célèbre cinq messes distinctes, et pour ne pas faire de jaloux, aucune n’a lieu à minuit. C’est juste, égalitaire, mais franchement… C’est malin ! C’te Messe de Minuit, on va être obligés de la renommer Messe de 20 Heures. Ah non, zut, c’est déjà pris. Quadrature du cercle et casse-tête chinois.

 

Bon. C’est pas grave. Puisque les traditions se perdent, la solution : ne pas aller à la messe de minuit, quelle que soit l’heure à laquelle elle aura lieu. Comment ça, Mamie, tu veux aller à la messe de minuit ? Ta ta ta. On va te mettre Arthur à la télé, tu vas voir, ça va passer.

 

Mais même si nous, en cette veillée de Noël, on a réussi à calmer Grand-Maman sans même la ligoter dans son fauteuil, en d’autres lieux, d’autres gens sont restés farouchement et irréductiblement attachés à cette fichue Messe. On va pas les blâmer, chacun ses goûts et ses croyances (perso, un 24 décembre à minuit, je serais plutôt installée devant la cheminée familiale, à finir le foie gras, mais bon…).

 

Ces enragés de la Messe de Minuit, on va pas les blâmer, on va même les saluer. Respect ! Parce qu’il en faut du courage pour sortir de chez soi par une froide et sombre nuit de décembre, se rendre dans une église même pas chauffée pour respirer de l’encens et entendre des cantiques (ben oui, malgré ce que voulaient nous faire croire les religieuses dans Sister Act, c’est pas souvent qu’on entend du Gospel ou du Rock lors d’une véritable cérémonie religieuse. Dommage !).

 

Donc les enragés en question sont des gens courageux et méritants. Et pourtant… Cette année, certains d’entre eux n’ont vraiment pas été récompensés de cet acte si pieux…. La preuve, dans le Ch’Nord :

 

Contravention durant la messe de Noël à Arras: le curé défend les verbalisés - jeudi 30 décembre 2004

LILLE (AFP) - Un abbé du Pas-de-Calais, scandalisé par des PV de 110 euros dressés par la police à l'encontre de fidèles pour stationnement interdit pendant la messe de Noël, réclame "la clémence" des autorités (…).

"(…) L'application de la loi et rien que la loi peut devenir inhumaine... J'espère vraiment une indulgence du commissaire", a déclaré jeudi à l'AFP Gabriel Berthe, 62 ans, abbé doyen d'Arras.

"Je comprends qu'il faille une réglementation mais un soir de Noël... l'addition est trop salée. C'est un excès de zèle regrettable", a ajouté l'abbé qui a précisé que quelque "800 personnes" ont assisté à la "veillée de Noël", le 24 décembre à partir de 19H00.

Faute d'avoir obtenu une "amnistie pure et simple" de la part du commissaire, l'abbé a fait passer un appel dans la presse afin que tous les fidèles concernés, "20 ou 30" selon lui, lui remettent leur PV. (…)

La préfecture a confirmé qu'une "dizaine de PV" avaient été dressés. La mairie s'est déclarée "étonnée par le comportement de la police nationale". Un porte-parole du maire, Jean-Marie Vanlerenberghe (UDF), a précisé que la mairie avait également demandé "un geste d'indulgence". (…)

 

Quand je vous disais que les traditions se perdent… Franchement, mais où est l’esprit de Noël dans tout ça ? Pour un peu, on se croirait dans un remake de Don Camillo… Encore plus mieux que les rediffusions ! Ah tiens finalement… ça au moins, c’est raccord avec la saison !

 

A bicycleeeeeeeet – teuuuuuh

 

Ayé !!!!!!! J’ai trouvé un boulot !! Un vrai, un en CDI !

 

Depuis des mois et des mois, je m’entêtais à faire du consulting. Mercenaire de l’entreprise, j’arrivais, telle la Cavalerie, à la rescousse des pauvres pionniers submergés en nombre par des Indiens sanguinaires. Puis, la victoire assurée, je repartais dans le soleil couchant, telle le Chevalier solitaire, en chantant I’m a poor lonesome cowboy.

 

Enfin bon, vous voyez l’image, quoi…

 

Mercenaire, ça m’allait bien : un jour ici, l’autre ailleurs, jamais le temps de s’habituer, jamais le temps de s’ennuyer. Pour moi qui n’arrive pas à maintenir mon attention plus de quelques minutes, le système avait du bon. Sauf que… j’avais l’impression de ne pas avoir de boulot.

Pas de stabilité, pas de salaire minimal garanti quoi qu’il arrive. Et impossible de savoir ne serait-ce que 15 jours à l’avance si je bossais, si j’étais en vacances, ou à la recherche de toute urgence d’une nouvelle mission. Pas franchement le pied pour quelqu’un qui recherche désespérément la tranquillité d’esprit.

 

Et aujourd’hui, ça y est ! Poste défini, contrat signé, date d’arrivée dans l’entreprise déterminée. Ca fait tout drôle de se dire que je sais dès aujourd’hui ce que je vais faire dans les prochains mois. Dingue.

 

Pourtant, un léger détail vient accrocher un - tout - petit nuage dans mon grand ciel bleu. Le boulot en question est super loin de chez moi. Pratiquement deux heures et demie de transport par jour, ça calme quelque peu les ardeurs… Pas un véritable problème, à terme on déménagera (chouette !). Mais en attendant, il va bien falloir trouver un moyen de bien gérer le truc.

 

Les transports en commun, c’est bien. Ok. Mais en voiture, ce serait pas mieux ? Hé ben non, après quelques tentatives, c’est pas franchement mieux. Enfin, bizarrement, le matin c’est mieux, mais le soir avec les bouchons, c’est pire. En plus, une fois arrivé, faut se garer : galère assurée. Exit la voiture. Un partout, la balle au centre.

 

En rollers peut-être ? Ok, c'est pratique, c'est sportif, et ça me ferait du bien. Mais le hic, c'est que j'ai aucun équilibre sur des roulettes... En moto, comme me le suggérait - plutôt fortement d'ailleurs - mon motard préféré ? Outre le fait qu'il n'est pas objectif, et donc pas crédible, j'ai pas le permis. En scooter ? Déjà j'ai pas de scooter, et en plus j'ai peur sur ces engins-là... Alors en vélo ? Oui, mais mon vieux vélo est resté chez mes parents… et j’ai pas franchement envie d’en acheter un autre en ce moment. Soudain, une idée : la solution se trouverait-elle dans l'autre pays du fromage, accessoirement pays du vélo (la Hollande, pour ceux qui n'auraient pas suivi) ? 

 

Une entreprise lance la bicyclette de fonction aux Pays-Bas - mardi 21 décembre 2004

AMSTERDAM (Reuters) - Deux entrepreneurs néerlandais ont lancé le concept de la bicyclette de fonction. (…)

Comme pour les voitures, le service proposé débute avec la fourniture d'un vélo neuf et la société se déplace pour effectuer les réparations nécessaires ou remplacer le deux-roues en cas de panne ou de vol. (…)

 

Pas idiot ça… je devrais peut-être en parler à ma nouvelle chef…

 

Cadeau tout doux, tout doux

 

Ayé ! les participants à la course aux cadeaux de Noël entament la dernière ligne droite : plus qu’une semaine avant le Jour J !

Cette année, perso, j’ai plutôt assuré, pour une fois. La course était bouclée, tous les cadeaux achetés dès le 11 décembre ! Fière, très très fière, qu’elle était, l’Oursonne, sur ce coup-là.

 

Et vous, où en êtes-vous ? Bientôt fini ? Ou bien en panne sèche niveau idées de cadeaux originaux ?

 

Si vous êtes au bord d’une dépression nerveuse Noëlistique à forte tendance récurrente annuelle, j’ai peut-être quelque chose qui pourrait vous aider. Un tuyau qui nous vient du Japon, pays comme toujours à la pointe du gadget et de l’innovation.

 

Rien ne vaut une paire de genoux en guise de coussin ! - mercredi 15 décembre 2004

TOKYO (Reuters) - En bonne place au palmarès des cadeaux de Noël insolites au Japon: le coussin en forme de femme agenouillée, vêtue d'une courte jupe noire ou rouge.

Le coussin, qui reproduit la partie inférieure du corps féminin, de la ceinture aux pieds, s'est vendu à 3.000 exemplaires en quelques semaines, à en croire la société Trane Co qui l'a conçu.

"Nous pensions que nos principaux clients seraient des jeunes hommes, mais certains ont la soixantaine", a déclaré Makoto Igarashi, directeur général de Trane.

Le coussin, recommandé pour faire la sieste, lire ou regarder la télévision, est proposé 9.429 yens (67 euros).

 

Chouette comme idée, non ? Poser sa tête sur les genoux d’une femme (enfin presque, quoi ! chipotez pas !) pour une sieste apaisante, c’est trop mignon, non ? Et pour une fois, ça coûte pas trop cher…

 

D’un autre côté, cette idée me met quand même un peu hors de moi. Ben oui, quoi ! Il n’y en a jamais que pour les hommes ! A quand la même chose, mais version féminine ? Je sais pas moi : par exemple, le coussin en forme de torse d’homme. On pourrait poser la tête sur son épaule, solide et douce à la fois…

 

Mouais… Obsédés ? Célibataires en manque ? Ou tout simplement grands enfants en manque de tendresse ? Serait-on encore et toujours à la recherche du doudou de son enfance, quelque part ?

 

Ca tombe plutôt bien : le 25 décembre c’est justement la fête des enfants. Alors, moi je dis miam la bûche, ouah le sapin décoré, chouette les cadeaux ! Et vivement Noël…

 

Un peu de délicatesse dans un monde de brutes

 

Ce soir, j’ai envie de douceur, syndrôme Bisounours ou Doudou, va savoir…

Une parenthèse de tendresse, voire de romantisme, dans un monde qui marche bien trop souvent sur la tête. 

 

Un marin en course déclare sa flamme à une rivale près du cap Horn - mardi 7 décembre 2004, 21h29

LONDRES (AFP) - Un marin britannique participant au Global Challenge, course autour du monde en équipage, a déclaré sa flamme à une compatriote embarquée sur un voilier concurrent, alors que les deux équipages s'approchaient du redoutable cap Horn.

"La plupart des marins qui s'approchent du cap Horn ont peur mais j'avais deux raisons d'être un peu inquiet", a déclaré Graham Thompson, 31 ans.

Le jeune homme a utilisé la radio du bord pour demander à Laura Alexander, 30 ans, si elle voulait bien l'épouser.

La conversation a probablement été entendue par les équipiers des 12 voiliers d'une vingtaine de mètres engagés dans le Global Challenge, la course autour du monde en équipage contre les vents dominants (d'est en ouest).

Graham Thompson avait bien préparé son affaire en achetant une bague de fiançailles lors d'une escale en Argentine et en la confiant à un équipier de sa dulcinée. A la réception de l'appel radio, l'équipier a remis la bague à la jeune femme.

Graham Thompson a reconnu qu'il s'agissait d'une "façon très peu orthodoxe" de faire une demande en mariage, ajoutant que "passer le cap Horn est quelque chose de tellement spécial pour un marin que j'ai décidé que ce serait le parfait endroit pour le faire". (…)

 

Emouvant non ? Moi, ça me rend toute chamallow… Et songeuse aussi : où est-il mon marin ? D’un autre côté, il n’a pas besoin de franchir le cap Horn, non plus… Même si pour certains, déclarer sa flamme nécessite plus de courage que d’affronter les éléments en furie. Non, non, il n’y a pas de message codé (quoique…).

 

Bon sang mais c’est bien sûr !

 

On pourrait penser que les scientifiques sont des gens raisonnables, plutôt rationnels, voire même carrés. Des gens passionnés, qui rigolent pas dans leur travail.

 

On aurait tort.

 

De temps en temps, on tombe sur les résultats d’une étude scientifique et on se dit que décidément, on aurait dû faire médecine… parce que ces gens-là, ben, ils ont l’air de fumer la moquette, et d’la bonne !

 

Exemple venu de chez nos amis du froid, des cousins lointains qui comptent il est vrai quelques bons illuminés parmi leurs ressortissants (qui se souvient de Robert Charlebois ? de Diane Dufresne ? d‘Anthony Kavannagh ?) :

 

L'éternelle jeunesse de Tintin, de l'hypogonadisme hypogonadotrophique - mardi 7 décembre 2004

MONTREAL (AFP) - L'éternelle jeunesse de Tintin, qui a fêté cette année ses 70 ans sans quitter l'adolescence, ne serait que le symptôme d'une déficience hormonale liée aux coups répétés sur la tête que ses aventures lui ont valus, estime un chercheur dans le Journal de l'Association médicale canadienne.

Avec ses deux fils Antoine (5 ans) et Louis-Olivier (7 ans), le docteur Claude Cyr, pédiatre de la faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke, a passé au crible les albums du héros de Hergé.

Les trois publient dans le numéro des fêtes du magazine scientifique un article intitulé "Déficience acquise de l'hormone de croissance et hypogonadisme hypogonadotropique chez un sujet ayant subi plusieurs traumatismes à la tête - ou Tintin va chez le neurologue".

Si Tintin n'a toujours pas connu le feu du rasoir, les cheveux gris ou une poussée de libido, c'est qu'il souffre d'hypopituitarisme, ou insuffisance hipophysaire, une condition liée au mauvais fonctionnement de la glande pituitaire, qui rattache au cerveau l'hypophyse, elle-même chargée de secréter des hormones.

Ce mauvais fonctionnement est dû à une cinquantaine d'évanouissements recensés, dont 43 provenant de coups à la tête, dont 26 portés par des objets contondants, sans compter trois blessures par balle, trois empoisonnements au chloroforme, quatre explosions, trois accidents de voiture et deux chutes.

La force du choc a été évaluée en fonction du nombre d'étoiles et/ou chandelles tournant autour de la tête de Tintin, et la longueur de son évanouissement dépend du nombre de cases dessinées avant qu'il ne reprenne conscience.

"Nous formons l'hypothèse que Tintin souffre de déficience de l'hormone de croissance et d'hypogonadisme hypogonadotrophique (NDLR : insuffisance de fonctionnement des testicules) liés à des traumatismes répétés", conclut l'article.

 

C’était donc ça…. Faut dire qu’il n’a vraiment pas été ménagé par les scénaristes, le reporter du Petit Vingtième… Il devrait peut-être porter plainte contre Hergé pour mauvais traitement à enfant…

 

Mais au-delà de ça, ils ont donc vraiment du temps - et des crédits ! - à perdre, les chercheurs canadiens ? Parce que comme sujet de recherche, c’est franchement pas d’une importance vitale… Remarque au passage : pour les fils de cet universitaire, ça a dû être vraiment sympa à faire, ces petits travaux de médecine appliquée… Et quand même… une première publication scientifique à 5 ans, ça en jette, non ? Qui sait… Peut-être que ça va déclencher une vocation, après tout. Allez, soyons positifs : vive la médecine amusante et les ateliers scientifiques du mercredi après-midi !

 

Les technoïdes sont à la fête

 

Frères technoïdes, réjouissez-vous avec moi ! On vit vraiment une époque formidable !

Hé oui, la techno envahit de plus en plus notre quotidien, depuis les chaînes de télé par satellite jusqu’au frigo qui fait tout seul la liste des courses quand il est vide. Et moi, je trouve ça génial : ils sont vraiment très chouettes, tous ces nouveaux jouets, non ?

 

Séquence Nostalgie, rappelez-vous :

 

Les téléphones portables tout mini qui nous permettent de rester joignables même au fond d’une salle de cinéma (nan, je rigole, ça c’est mal : faut l’éteindre quand on est au cinéma)… Avec le répondeur intégré grâce à qui on ne manque aucun appel (ou qui fait bien remarquer aux solitaires qu’ils n’ont pas d’amis ni de famille…). Ben tout ça, il y a à peine 15 ans, ça n’existait pas !

Les plus de 30 ans devraient se souvenir des gros téléphones de maison, tout noirs, avec le cadran à 10 trous dans lequel il fallait se coincer le doigt pour le faire tourner et composer les numéros. Ca faisait clic clic clic clic quand le cadran tournait… (oui, je sais, je fais pas bien le téléphone à cadran… Cityzen, j’ai besoin de tes aptitudes aux bruitages, là !). Ben maintenant, le téléphone il est sans fil, tout petit, même pas noir (sauf si on veut), il fait bidibidoubidou quand il fait le numéro, quand il sonne il fait plus dring mais l'orchestre polysymphonique de Vienne ou le dernier tube branchouillé ou tout ce qu'on veut comme bruit. En plus on peut l'emmener partout avec soi, j'en connais même qui l'emportent (et s'en servent !) aux toilettes… Elle est pas plus belle, la vie ?

 

Les lecteurs mp3, ça aussi c’est génial. Quand j’étais môme, si on voulait écouter la moindre musique lors des transhumances vacancières, il fallait se coltiner tout un matos en plus des valises : le lecteur de mini-cassettes, qui faisait pas loin de 2 kilos, plus tout un lot de mini-cassettes, justement, qui n’avaient de mini que le nom (hé m’man, je peux avoir une petite valise en plus pour ma musique, steup’ ? Comment ça le coffre est plein ? Steup’ m’man ? Allez dis, steup’ steup’ steup’ ?? Pfffff. Tu comprends vraiment rien à rien, t’as jamais été jeune, toi !). Mëme la naissance du walkman n’a pas vraiment réglé le problème…

L’apparition des CD, dans les années 1980, par contre, ça a un peu aidé. Surtout que, vu le temps passé avant que les baladeurs CD soient disponibles sur le marché, on a largement eu le temps de se refaire une discothèque… Mais fallait encore se trimballer des sacoches de CD… Ah là là…

Alors qu’aujourd’hui, tu prends un lecteur mp3 et t’as plusieurs heures de musique dans un bidule grand comme une boîte d’allumettes ! Et zou ! tous mes albums de Queen (20 CD !), et hop ! tous les best-of de mes groupes préférés, et youpi ! y a même encore de la place pour les 3 derniers achetés, que j'ai pas eu le temps d'écouter à la maison. Même (et surtout !) dans le métro, c'est vraiment un super plan.

 

Je vous parle même pas des ordinateurs (désolée pour ceux qui captent rien à l'informatique, mais les autres apprécieront sans doute mieux l'évolution)... Moi, avant (bon ok, c'était il y a longtemps), j’avais un super ordinateur : un Amiga 500, boosté à 1 Mo, avec lecteur de disquettes intégré, un vrai clavier, des capacités graphiques à tomber… le roi des jeux vidéos ! L’écran prenait toute la place sur mon bureau de lycéenne, mais j’étais la reine du pétrole avec ça…

Et maintenant ? Pour le même encombrement que le clavier de mon vieil Amiga, on a un ordi portable, avec écran plat, lecteur-graveur de DVD, 512 Mo de mémoire vive, un disque dur de 60 Go, modem, avec possibilité de voir la TV dessus (ah ouais, j’avais ça aussi sur mon premier ordi, mais pour ça, je devais brancher sur l’écran un appareil plus gros qu’un décodeur Canal…). Avec aussi la possibilité d’utiliser ce portable pour stocker plein de films en DivX. Et avec Internet, en plus on a accès à une cinémathèque illimitée (oui, mais le piratage c’est mal…). Bien sûr, on peut toujours mettre des jeux vidéo dessus, et j'ai l'impression d'être passée d'un piano Fisher Price aux grandes orgues de Notre Dame...

 

Et pourquoi je vous parle de ça aujourd’hui ? Tout simplement parce que même si la techno c'est incroyablement génial, quand elle envahit un peu trop nos vies, ça peut donner parfois des résultats catastrophiques :

 

 

Sur l'autoroute, le GPS dit "faites demi-tour", le chauffeur s'exécute - mardi 30 novembre 2004

NANCY (AFP) - Un automobiliste de 78 ans s'est retrouvé à contresens sur l'autoroute Metz-Nancy après avoir fait demi-tour sur les ordres de son ordinateur de bord, selon la CRS autoroutière.

"Faites demi-tour dès que possible", a intimé l'ordinateur relié au système GPS à cet automobiliste du Loir-et-Cher qui ne trouvait pas sa route dimanche à la nuit tombée en Meurthe-et-Moselle où il était à la recherche d'un hôtel.

L'automobiliste, qui roulait sur l'autoroute, a malgré tout immédiatement obtempéré aux ordres de son ordinateur de bord, remonté en sens inverse sur une courte distance et provoqué un choc frontal, sans gravité.

Les policiers avaient eu un cas similaire il y a un an, où l'automobiliste s'était retrouvé face à une brigade de police juste après avoir fait demi-tour sur une bretelle d'accès, comme le lui avait dit son GPS.

 

Nous n’épiloguerons pas sur l’âge de ce malheureux conducteur. On connaît des personnes âgées qui sont plus alertes que bien des jeunes. Et puis, ce ne serait pas charitable de tirer sur une ambulance. Même s'il a effectué une manoeuvre plutôt sportive, digne des plus grands moments de Taxi 1, 2 et 3 réunis : demi-tour au frein à main, sans nul doute, suivi d'un franchissement du terre-plein central... Ah non ? Il a juste fait demi-tour, très prudemment, mais à contresens ? Pffff. Petit joueur.

 

Non, le débat se situe plutôt au niveau de la confiance excessive que nous finissons par accorder à nos joujoux technologiques. La techno nous dispenserait-elle donc de faire appel à nos cerveaux ?

 

Cet automobiliste aurait-il toutefois des circonstances atténuantes ? Voyons… seul, sur une route inconnue, après une longue journée de voyage, trop fatigué pour continuer, à la recherche d’une auberge, voire d’un raccourci que jamais il ne trouva… Ca me rappelle quelque chose…. David Vincent ? C’était donc vous ?!!   

 

Naaaaaaan ! J’y crois pas une seconde. Bon, M’sieur, si vous n’êtes pas David Vincent, on va dire que vous êtes un Français tout ce qu'il y a de normal. Et donc, vous n’avez pas l’excuse de mal parler notre langue, et vous comprenez parfaitement ce que vous dit votre système GPS. Alors reprenons, retour sur image, et replay. Il vous a dit quoi, donc, votre GPS ? "Faites demi tour dès que possible". Et vous, vous faites demi-tour ?!! Sur l’autoroute !! Vous êtes le maillon faible, au revoir !

 

Ben non, Monsieur, il fallait pas écouter votre GPS et faire demi-tour sur l’autoroute. N’importe quel môme vous l’aurait dit ! Et vous savez pourquoi ? Votre GPS, là… il avait pas dit "Jacadi" !