On pourrait penser que les scientifiques sont des gens raisonnables, plutôt rationnels, voire même carrés. Des gens passionnés, qui rigolent pas dans leur travail.
On aurait tort.
De temps en temps, on tombe sur les résultats d’une étude scientifique et on se dit que décidément, on aurait dû faire médecine
parce que ces gens-là, ben, ils ont l’air de fumer la moquette, et d’la bonne !
Exemple venu de chez nos amis du froid, des cousins lointains qui comptent il est vrai quelques bons illuminés parmi leurs ressortissants (qui se souvient de Robert Charlebois ? de Diane Dufresne ? d‘Anthony Kavannagh ?) :
L'éternelle jeunesse de Tintin, de l'hypogonadisme hypogonadotrophique - mardi 7 décembre 2004
MONTREAL (AFP) - L'éternelle jeunesse de Tintin, qui a fêté cette année ses 70 ans sans quitter l'adolescence, ne serait que le symptôme d'une déficience hormonale liée aux coups répétés sur la tête que ses aventures lui ont valus, estime un chercheur dans le Journal de l'Association médicale canadienne.
Avec ses deux fils Antoine (5 ans) et Louis-Olivier (7 ans), le docteur Claude Cyr, pédiatre de la faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke, a passé au crible les albums du héros de Hergé.
Les trois publient dans le numéro des fêtes du magazine scientifique un article intitulé "Déficience acquise de l'hormone de croissance et hypogonadisme hypogonadotropique chez un sujet ayant subi plusieurs traumatismes à la tête - ou Tintin va chez le neurologue".
Si Tintin n'a toujours pas connu le feu du rasoir, les cheveux gris ou une poussée de libido, c'est qu'il souffre d'hypopituitarisme, ou insuffisance hipophysaire, une condition liée au mauvais fonctionnement de la glande pituitaire, qui rattache au cerveau l'hypophyse, elle-même chargée de secréter des hormones.
Ce mauvais fonctionnement est dû à une cinquantaine d'évanouissements recensés, dont 43 provenant de coups à la tête, dont 26 portés par des objets contondants, sans compter trois blessures par balle, trois empoisonnements au chloroforme, quatre explosions, trois accidents de voiture et deux chutes.
La force du choc a été évaluée en fonction du nombre d'étoiles et/ou chandelles tournant autour de la tête de Tintin, et la longueur de son évanouissement dépend du nombre de cases dessinées avant qu'il ne reprenne conscience.
"Nous formons l'hypothèse que Tintin souffre de déficience de l'hormone de croissance et d'hypogonadisme hypogonadotrophique (NDLR : insuffisance de fonctionnement des testicules) liés à des traumatismes répétés", conclut l'article.
C’était donc ça
. Faut dire qu’il n’a vraiment pas été ménagé par les scénaristes, le reporter du Petit Vingtième
Il devrait peut-être porter plainte contre Hergé pour mauvais traitement à enfant
Mais au-delà de ça, ils ont donc vraiment du temps - et des crédits ! - à perdre, les chercheurs canadiens ? Parce que comme sujet de recherche, c’est franchement pas d’une importance vitale
Remarque au passage : pour les fils de cet universitaire, ça a dû être vraiment sympa à faire, ces petits travaux de médecine appliquée
Et quand même
une première publication scientifique à 5 ans, ça en jette, non ? Qui sait
Peut-être que ça va déclencher une vocation, après tout. Allez, soyons positifs : vive la médecine amusante et les ateliers scientifiques du mercredi après-midi !
salut cé romain de ex mediatises tu deviens quoi je te laisse mon mai [email protected]
Rédigé par : | 04 janvier 2005 à 15:58